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lundi 30 décembre 2013

Petit papa Noël

Electro
Quoi !, on va bientôt passer en 2014 et je n'ai pas fais un seul article au mois de décembre ? il faut vite réparer ce manque évident de professionnalisme. Alors on va dire que Walking Into The Burning House est le cadeau que vous auriez dû faire à noël car le coup du déodorant de marque n'a pas eu l'effet escompté sur votre promise. Sans parler des légos Star Wars que vous avez offert à vos neveux de 13 ans qui passent plus de temps à peaufiner leurs coiffures "éclaté de côté" ou "playmobil méché" pour conquérir la plus belle fille du collège. Et je vous entend geindre tel le furet anorexique, pourquoi ne l'a t-il pas dit plus tôt ?
Mais qu'est ce que c'est que ce groupe Burning House ? 
Il s'agit en fait du prolixe General Elektriks alias Hervé Salters (Critique de Good City For Dreamers) qui nous convie une fois de plus à un rendez-vous immanquable. Associé à Chief Xcel de Blackalicious, vieille connaissance que Salters avaient rencontré pour des projets musicaux il y a quelques années, les deux compères se sont retrouvé le temps de faire Walking Into The Burning House.
L'album est une vraie réussite, les compositions alternent entre électro pure: Emergency Exit, Tokyo Airport, Copy That, Scatterbrain, 1988.5, titres pop: Post Party Stress Disorder, Daydream Mama, Whispers In Your Headphones, Rythm In The Machine, et tubes incontournables, Turn Off The Robot, le très funky Nightbird ou le dernier titre Boomerang. Le clavier héros Salters apporte sa touche si reconnaissable dans le chant , le jeu ou la création des morceaux. Le travail sur le son est colossal, certainement beaucoup d'heures de "bidouilles" et Hervé Salters fait sonner ses claviers vintage comme personne.
Walking Into The Burning House est le digne successeur des albums plus pop de General Elektriks, c'est le chaînon manquant entre cette pop savante de Salters qui s'inspire d'une culture musicale dantesque et une électro sophistiquée mais toujours mélodique.
Alors bien entendu, il y a le morceau foiré de l'enregistrement, le Ob-La-Di Ob-La-Da de l'album blanc, le Emotional Rescue Stonien, j'ai nommé Frozen Conversations qui conviendrait plus a l'univers d'un Nicola Cante (Critique de Mekanik Kantatik).
Donc très bel album et si par hasard une tournée se fait en France et que Burning House vient défendre son album sur une scène proche de chez vous, n'hésitez pas une seconde, sifflez Jolly Jumper et galopez !
Je me rappelle encore de la fabuleuse reprise de Rock It de Herbie Hancock, que General Elektriks a joué en intro de son concert. Je fut assailli par une émotion comparable a l'enfant découvrant au pied du sapin le jouet tant convoité.
Je vous le dis, Walking Into The Burning House c'est un cadeau !
Note: 16/20
Ecoutez ici

jeudi 28 novembre 2013

Eclats d'Email 2013 / Rémi Bolduc

Jazz
Dernier concert que je vois dans un lieu moins commun puisque Remi Bolduc et ses acolytes jouent dans l'auditorium de la Bibliothèque Multimédia de Limoges. Dommage que ce ne soit pas dans une plus grande salle car c'est à un grand moment de jazz que le public a été convié. L'altiste Rémi Bolduc est une référence dans son jeu, ses compositions, ses arrangements (superbe reprise de Monk). Il s'entoure d'une jeune garde musicale qui compte des talents tels que le saxophoniste Chet Doxas dont les influences respirent Wayne Shorter, le bassiste Rémi-Jean Leblanc épatant par ses soli aux lignes mélodiques fluides. Le batteur Richard Irwin et le pianiste Rafael Zaldivar assument un travail de fond pour soutenir les solistes virtuoses. Très bon concert, une véritable découverte, un saxophoniste de classe mondiale qui reste très humble avec sa bonhomie naturelle.
Osons les jeux de mots, ce Bolduc est un véritable cadeau ! Désolé je ne pouvais pas la manquer !
Ce huitième festival Eclats d'Email se termine en beauté pour moi, la programmation variée permet de toucher à toute la palette du jazz actuel et de voir des artistes moins connus que les stars qui tournent sur les festivals d'été.
Rendez-vous est pris l'année prochaine pour découvrir d'autres talents.

 

mercredi 27 novembre 2013

Eclats d'Email 2013 / Reis Demuth Wiltgen

Jazz
Encore un trio piano contrebasse batterie, mais les points communs avec le dernier concert que j'ai vu, Shai Maestro Trio, s'arrêtent là. Le côté très organique de la musique de Shai Maestro fait place à un lyrisme omniprésent dans la musique de Reis Demuth et Wiltgen. Le pianiste Michel Reis emmène son trio avec une prestance exceptionnelle, a la contrebasse, Marc Demuth est certainement le meilleur contrebassiste que j'ai pu voir dans ce festival. A la batterie Paul Wiltgen fait preuve d'une approche subtile avec une grande virtuosité. Cependant je regrette que les rythmes soient dans l'ensemble assez proches d'un morceau à l'autre et que le batteur utilise systématiquement des phrasés identiques que ce soit dans le jeu des cymbales ou des toms. Mais dépassé cette erreur que je qualifierai de jeunesse, les compositions sont intéressantes, les soli montrent la virtuosité des musiciens. Ce concert défend avec vigueur le premier album du trio Reis Demuth Wiltgen et gageons que les "erreurs" seront effacées pour le prochain album. Alors pour donner un vrai un coup de pouce à ce jeune trio dynamique, allez les applaudir aux concerts, parlez d'eux, écoutez leur album car ce premier opus marquera certainement le départ d'une belle aventure musicale.  

mardi 26 novembre 2013

Eclats d'Email 2013 / Shai Maestro Trio

Jazz
Deuxième concert auquel j'assiste dans la programmation importante du festival Eclats d'Email.
Cette fois c'est le line up à la mode à savoir la formation en trio autour du piano qui est à l'honneur. Déçu par Avishai Cohen avec l'album Seven Seas,(Critique de l'album), je ne savais pas trop à quoi m'attendre de la part de son pianiste. La surprise fut réellement agréable, les thèmes mêlant avec brio la simplicité des mélodies avec la puissance de l'interprétation. Les membres du trio se répondent sans cesse, la complicité entre eux est évidente. Coup de chapeau au batteur Ziv Ravitz qui respire le rythme, son jeu est d'une subtilité incroyable. Shai Maestro a trouvé la perle rare pour l'accompagner. Le contrebassiste Jorge Roeder est très technique, mais il fut desservi par une mauvaise balance entre son jeu à l'archer et son jeu aux doigts. Ainsi lorsque le contrebassiste jouait à l'archer, il couvrait le piano, rien de bien grave mais c'est gênant.
Jean Michel Leygonie était fier de nous présenter ce trio dans lequel il mettait toute sa confiance, on peut dire qu'il ne s'est pas trompé et que Shai Maestro Trio mérite le détour.
Son deuxième album Road To Ithaca vient de sortir donc si vous ne pouvez pas le voir en concert n'hésitez pas à acheter...

  

lundi 25 novembre 2013

Eclats d'Email 2013 / David Lynx, Maria Joao, Brussels Jazz Orchestra

Jazz
Le huitième festival éclats d'émail commence fort avec David Lynx et Maria Joao qui réinterprètent le célèbre opéra des Gershwin, Porgy And Bess. Soutenu par le Brussels Jazz Orchestra, le chanteur nous livre sa vision de Porgy And Bess avec des arrangements qui dans l'ensemble sont de très bonne facture. Le "patron" du BJO, Franck Vaganée, est l'auteur de la majorité des arrangements.
David Lynx est toujours aussi impressionnant dans sa maîtrise vocale, Maria Joao m'a un peu déçu par son côté actrice, elle était trop dans l'excès même si elle chantait bien. Le scat m'a réconcilié avec la chanteuse, elle nous a tenu en haleine pendant quelques minutes avec ses rythmes tout à fait personnels. Le big band pour sa part assure avec de très bons solistes, entre autres, Dieter Limbourg au saxophone et Serge Plume à la trompette.
Bonne soirée et bon début de festival avec un big band de très bon niveau et David Lynx toujours au top.

 

dimanche 27 octobre 2013

De la musique classée X

Jazz
L'automne est là, le mois de novembre s'annonce avec les quelques festivals de jazz de fin d'année dont celui de Limoges fait partie. La programmation de cette année est toujours aussi éclectique, avec des têtes d'affiches, des nouveaux talents et une grosse place faite au jazz vocal avec entre autre David Lynx et pour clôturer le festival Lisa Simone.
Je vous ferai un compte-rendu des concerts auxquels j'aurai assisté dans les prochaines semaines. Mais avant je voulais revenir sur une découverte du festival 2012, Francesco Bearzatti et Tinissima Quartet.
Le saxophoniste était venu défendre son album X (Suite For Malcolm), hommage à une figure emblématique de la lutte pour les droits des noirs américains, mais aussi à travers lui à toute la musique afro-américaine que Bearzatti reconnaît comme une véritable source d'inspiration.
X (Suite For Malcolm) se présente comme une musique de film suivant la biographie du célèbre militant. 
Le groupe se compose de Francesco Bearzatti au saxophone, clarinette, xaphoon, de Giovanni Falzone à la trompette et voix, Danilo Gallo à la basse et Zeno de Rossi à la batterie.
L'album commence doucement avec une mise en ambiance créée par un thème répétitif sur Prologue, s'en suit un morceau basé sur les percussions, Smart Guy. On commence à rentrer dans le vif du sujet avec l'excellent Cotton Club dans lequel le riff de Funky Town est remanié avec bonheur.
L'aspect cinématique est de retour avec Prince Of Crime. Le groupe se déchaîne sur Satan In Chains avant d'imposer un thème très sobre, mystique sur Conversion où le trompettiste Giovanni Falzone montre la qualité de son jeu.
Avec  A New Leader, morceau plus rythmé, Francesco Bearzatti utilise un effet sur son saxophone pour créer un son lead monophonique. Sur enregistrement on aime ou pas, en live on ne peut que succomber tant l'effet produit est intense. Betrayal est d'une conception jazz plus classique, le saxophoniste fait un solo très technique et utilise les harmoniques pour accentuer la tension de son phrasé.
Sur Hajj Francesco Bearzatti utilise un xaphoon, sorte de croisement entre un saxophone et une flûte à bec. J'étais impressionné par la manière de jouer du saxophoniste sur cet instrument qui est souvent utilisé pour l'apprentissage de la musique. Sortir un thème et un son aussi bon avec un "jouet" est vraiment incroyable et en dit long sur le nombre d'heures de vol que peut avoir le saxophoniste...
Hajj est à rapprocher de Kinshasa (To Muhammad Ali) pour la composition de thèmes plus world, arabisant pour le premier et africain pour le deuxième. Mais avant de faire la fête avec le dernier morceau, Epilogue vient nous rappeler la gravité du personnage, c'est Napoleon Maddox qui prête sa voix à ce morceau au thème jumeau du prologue.
Ce concert fut l'occasion de découvrir un saxophoniste de talent qui sait composer et n'hésite pas à blaguer avec son public.


Pour finir le concert, le Tinissima Quartet et Bearzatti nous ont dévoilé un morceau de leur nouvel album Monk'n'Roll, projet amusant ou les italiens se sont amusés à croiser des morceaux rock avec des standards de Monk. Parfois c'est une véritable réussite, mais l'usage du système peut lasser. Je vous invite a écouter l'album et essayer de reconnaître les originaux.
En conclusion, ne passez pas à coté d'un artiste virtuose qui a un vrai talent de composition. Son quartet n'est pas en reste et Giovanni Falzone à la trompette mérite le détour.
Note : 15/20







  

jeudi 10 octobre 2013

A un cheveu près

Rock 50's
Demi-finale de l'Euro 2013 de basket, les bleus rencontrent l'Espagne, tenante du titre et grande favorite. L'affiche est belle et le match sera exceptionnel, un véritable thriller ! D'abord collé au score pour se faire distancer à la mi-temps, il faudra toute l'énergie d'un Tony Parker pour recoller au score, faire une prolongation et finalement gagner. Match d'anthologie que les limougeauds ne pouvaient pas manquer car à Limoges, on a la porcelaine, la viande limousine mais aussi le basket avec le Cercle Saint Pierre (CSP) certainement le club le plus titré de France. Car il faut tout de même rappeler que le Csp a été le premier club de sport collectif à gagner une coupe d'Europe, c'était en 1993. Cette victoire fut bien vite éclipsée par celle de l'OM en foot quelques semaines plus tard. Limoges retombant dans l'oubli et l'indifférence des non-initiés (qui sont nombreux). Tout ça pour résumer la ferveur des limougeauds pour le basket. Donc je ne pouvais pas louper cet Euro 2013 qui pourtant ne se présentait pas sous les meilleurs hospices au vu des matchs de poules. Mais quel rapport avec la musique et en particulier le rock fifties de T.Bo & The B.Boppers ? Je pourrai broder en comparant la rigueur de l'équipe de France avec celle du groupe cherchant à faire revivre les standards du rock n' roll. Non T. Bo n'est pas le TP de ce groupe même s'il mouille le maillot. La relation est beaucoup plus éloignée, il s'agit des cheveux !
Plus précisément la coupe de cheveux de notre adversaire espagnol nommé Rudy Fernandez qui nous a planté un beau dunk en fin de match.
Dès que j'ai vu la coupe rockab du gaillard j'ai pensé à l'EP qui traînait sur le meuble hi-fi depuis quelques jours : Live At The Meridien par T.Bo & The B.Boppers.
Enregistrement live du combo mené par T.Bo à la guitare et au chant, Sylvain Tejerizo aux saxophones, Abdell "b.bop" Bouyousfi à la contrebasse, Benoit Ribière au piano et Francis "Speedy" Gonzalez à la batterie.
Live At The Meridien nous présente 5 reprises de rock des années 50. Le combo est assurément un groupe a voir sur scène et sortir un premier enregistrement saisissant la spontanéité du groupe est une bonne idée. Cependant le fait d'être enregistré semble les avoir figé, en effet que ce soit "Speedy" le batteur qui ponctue 'Til I Say Well Done d'un solo sans fougue ou T.Bo le guitariste qui ne démontre pas sa virtuosité habituelle sur le peu de chorus qu'il prend, on reste sur sa fin surtout si comme moi on les a vu en concert se donner à fond. Seul le saxophoniste Sylvain Tejerizo semble ne pas faiblir et entraîne joyeusement le groupe, peut-être est-il plus rompu à cet exercice.
Le point fort de T.Bo & The B. Boppers est sans conteste le son. Le jeu est plus enlevé que celui des interprètes de l'époque mais il y a une véritable recherche du son historique. Cette quête passe par le matériel pour le batteur, le guitariste, le pianiste, mais aussi par le travail du son pour le saxophoniste. Ce dernier a retrouvé le son rock des saxophonistes des années 50 qui se différencie totalement du son jazz de la même époque que nombre de saxophonistes essayent de reproduire.
Mon morceau préféré est le seul instrumental de ce 5 titres: Bob Sit-in Blues l'énergie est vraiment là et le rythme soutenu, la modernité présente par rapport à l'année de composition.
Le manque d'assurance se ressent sur l'enregistrement mais il faut bien commencer un jour et cet EP nous présente un groupe a voir absolument sur scène. Les musiciens sont de qualité, leur travail pour coller au son et même au look de l'époque est payant. Un moment d'écoute agréable, qui peut vous faire découvrir T.Bo & The B. Boppers et le rock 50's.
Maintenant le combo devra pour ses prochains albums écrire des compositions dans ce style, ils en sont capables, donc vivement le prochain enregistrement.
Difficile de trouver Live At The Meridien dans le commerce, je vous suggère donc de contacter T.Bo par sa page Facebook.
Note: 12/20

Facebook de T.Bo
Ecoutez des extraits de l'album ici




dimanche 15 septembre 2013

Automédication

Soul
La grisaille est de retour avec son cortège d'averses et de chutes de température. C'est la rentrée, les enfants ont repris le chemin de l'école avec pour certains une joie non dissimulée de retrouver les copains et pour d'autres la tristesse d'abandonner la quiétude des vacances. On pourrait appeler cela le blues de la rentrée. Le moral fait comme le mercure, il descend en dessous des moyennes saisonnières. Pour ne pas sombrer dans la "morositude", éteindre la télévision pourvoyeuse de mauvaises nouvelles et allumer la chaîne hi-fi.
Quelle musique pour requinquer une âme un peu grise ? Du jazz sixties, du rock, pas de classique c'est sûr. Non, le mieux pour soigner les bleus à l'âme c'est la soul... Mais aujourd'hui, pas de pépites des années 60, de la soul actuelle avec un groupe anglais Mamas Gun et son deuxième album The Life And Soul.
Le groupe se forme en 2007 autour du chanteur compositeur Andy Platts ( A.P.). Après un premier album Routes To Riches qui leur ouvre les portes des charts japonais, c'est en 2011 qu'ils nous racontent The Life And Soul avec des morceaux de très bonne qualité.
Après une intro typique de Hendrix et de son Crosstown Traffic, la voix de Andy Platts viens se poser sur une rythmique syncopée à la guitare, le premier morceau The Life And Soul donne le ton d'une soul assez classique mettant en valeur les qualités hors norme du chanteur. Suivant l'expression consacrée, il a le "gift of birds". On ne pourra dénombrer qu'un chanteur de ce calibre par décennie.
The Life And Soul se poursuit sur un medium tempo We Make It Look So Easy et le plus moderne Reconnection avec sa ligne de basse rappelant Robert Palmer.
Vient ensuite le tube de l'album On The String avec ses chœurs sucrés et ses violons, c'est un classique soul instantané. On passera sur le duo avec Beverley Knight qui prouve encore une fois la maestria du chanteur mais le titre est un peu trop formaté radio et me rappelle Maroon 5.
Heavy Hands est bien plus intéressant et confirme le talent d'écriture du groupe. La soul est exigeante et ses enregistrements répondent à des normes très précises, aucun album sans ballade. Il faut une histoire d'amour sur tempo lent c'est obligatoire. Pari réussi pour Mamas Gun avec Sending You A Message.
Le gratté de guitare à la Fine Young Cannibals lance Rocket To The Moon, morceau funky très agréable. Get High ne ressemble pas au reste de The Life And Soul, cette progression harmonique soutenue par des chœurs puissants donne au morceau une puissance rock 'n roll inattendue.
La fin de l'album est décevante, le radiophonique Inferno présente des arrangements qui collent à la mode. The Art ressemble à une démonstration du chanteur et le fait de le ressentir montre l'échec des musiciens à faire passer des émotions. Enfin la bonus track est la reprise de Queen Bicycle Race et je dis non. Pourquoi ? PARCE QUE je suis très méchant ..., mais surtout car il y a une certaine unité dans l'album, rompue par un morceau qui n'a rien à faire là. A la rigueur une prestation live ou une cover qui change vraiment de l'original aurait pu devenir la fameuse bonus track chère aux fans. Là, il s'agit d'une reprise certes bien exécutée, mais sans modification. On se croirait au bar du coin a écouter un groupe qui reprend tous les standards du rock avec une réussite aléatoire...
Pour Mamas Gun capable de créer des tubes, c'est tomber bien bas.
The Life And Soul est cependant un album réussi, les petites erreurs de la fin de l'enregistrement n'empêchent pas les bonnes vibrations de vous atteindre. Votre moral grimpe de plus belle, tel Chris Froome le Mont Ventoux. Dopé à la Soul, vous voilà rasséréné pour attaquer la rentrée en pleine forme avec un moral d'acier.
Je vous prescris donc une dose de The Life And Soul matin, midi et soir avant les repas...
Note: 14/20
Ecoutez dans le désordre ici 
  


dimanche 8 septembre 2013

Je parle le chewbacca couramment

Rock
Drrrrrrring, drrrrrrrring, 8h00 dimanche matin, couché 3 heures plus tôt après une soirée agitée entre potes. J'ai du mal à fixer les chiffres lumineux de mon radio-réveil qui éclairent ma chambre d'une douce lueur verte. Ce n'est pas une presbytie avancée mais une bonne gueule de bois ! J'ai fumé un paquet de clopes dans la soirée, ce qui pour un non-fumeur est une belle performance et bu un nombre incalculable du nouveau cocktail que le serveur a eu la bonne idée de nous faire tester, à nous les habitués...
Drrrrring, drrrrrrring, mon vieux téléphone des P&T était toujours vaillant, son cri strident résonnait dans ma tête comme la turbine d'un avion à réaction.
Après m'être extirpé du lit non sans mal, j'arrivais enfin à prendre le combiné et éructer le mot usuel.
-Allo ?
-Allo c'est maman, je ne te réveille pas ?
-Non, non.
Ma voix ressemblait au grognement de mécontentement de Chewbacca, ma langue à un cendrier.
-Oui je t'appelle car ta sœur viens manger à midi avec les enfants, ce serait sympa que tu viennes, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvé tous à la maison.
-Ouais ben je vais venir, vers quelle heure ?
De Chewbacca, ma voix était passé d'un coup à princesse Leia sur la fin de ma phrase.
-Toi tu as fait la fête hier soir, t'as la voix de Flaherty.
- ... Euh non ... mais j'ai pris un verre en terrasse hier soir avec les copains, j'étais en tee-shirt et j'ai pas senti le froid tomber.
Mensonge inutile que ma mère ne croyait absolument pas et que j'avais fait machinalement, par habitude. L'éloignement de la famille avait l'avantage de cacher les sorties répétées et les frasques de la vie étudiante. Alors même si mes parents n'étaient pas naïfs et qu'ils savaient bien que je profitai de cette liberté, je n'avais pas besoin de leur expliquer que pour l'étudiant modèle, les soirées commençaient dès le lundi soir .
-Mais c'est qui ce Flaherty ?
-Tu sais bien le chanteur là, celui que tu aimes bien.
-Fogerty maman, c'est Fogerty le chanteur de Creedence.
-Oui ben c'est pareil !
Ma mère connaissait John Fogerty de Creedence Clearwater Revival, un sentiment de fierté m'étreignait, moi qui pensait que les connaissances musicales en matière de rock de ma mère s'arrêtait à Simon & Garfunkel.
La conversation se poursuivi par un échange de banalités et ma voix de wookie se transforma lentement en voix plus ou moins normale...
Creedence c'était l'assurance du rock n' roll dépouillé, sans arrangement grandiloquent, un son brut a écouter très fort.
Cosmo's Factory est le cinquième album du groupe avec le chanteur et guitariste John Fogerty, Tom son frère à la guitare rythmique, Stu Cook à la basse, et bien entendu Doug "Cosmo" Clifford à la batterie.
Le titre de l'album vient du surnom du batteur et du fait qu'il avait affublé l'endroit où le groupe répétait du titre d'usine. John Fogerty trouva amusant d'intituler leur album de l'expression du batteur. "L'usine de Cosmo" n'est pourtant pas un enregistrement ou l'on peut trouver un titre de Clifford car comme les autres c'est John Fogerty aux commandes.
Mais comme pour les autres albums on retrouve des reprises de qualité, ainsi dans la Cosmo's Factory se trouve une version de I Heard It Through The Grapevine pas négligeable et aussi la reprise du blues de Bo Diddley Before You Accuse Me qui sera mise sur orbite plus tard avec le Eric Clapton's MTV Unplugged. Ooby Dooby montre que Creedence maîtrise les riffs endiablés du rock.
Pour preuve, Travellin' Band, un des tubes de l'album sonne comme un standard du rock 'n roll. Le véritable tube reste Up Around The Bend avec son gimmick de guitare si reconnaissable.
L'album commence fort avec Ramble Tamble, et garde une intensité rare même sur la ballade de fin d'album Long As I Can See The Light ou la chanson contre la guerre du Vietnam: Who'll Stop The Rain. La seule chanson qui dénote est Lookin' Out My Backdoor, morceau country. Les américains veulent de la country et tous les groupes de rock auront leur morceau country pour plaire. Même les Stones s'y mettront, c'est dommage mais l'époque voulait ça. Ici il y a cependant une différence de taille puisqu'au contraire des Rolling Stones, Creedence Clearwater Revival est un groupe américain, la country fait partie de leur culture.
Cosmo's Factory est un bon enregistrement qui pourra vous faire découvrir le son du rock des frères Fogerty si vous ne les connaissez pas.
A noter pour l'édition anniversaire des 40 ans du disque se trouve en bonus 3 titres: une autre prise de Travellin' Band, une version live de Up Around The Band et pour finir une version de Born On the Bayou avec Booker T & The MG's.


Ce dernier titre est le tube incontournable du groupe, il se trouve sur Bayou Country paru un an plus tôt, a ne pas louper pour le titre exceptionnel rendu célèbre par Ike & Tina Turner: Proud Mary.
En plus Proud Mary est le morceau préféré de ma sœur qui, si vous avez suivi est à l'origine de mon réveil en fanfare mais qui, soyons reconnaissant va me permettre de manger un bon repas évitant ainsi le classique coquillette jambon...
La boucle est bouclée, et vous avez le devoir impérieux de vous procurer ces 2 superbes galettes...
Note : 15/20

Ecoutez Cosmo's Factory
Ecoutez Bayou Country




samedi 31 août 2013

Quand le jazz est là

Jazz
Je reçois le cd sous blister, le speech était simple: tu vas voir c'est un peu world ça va te plaire. Vu que j'ai laissé de côté la world music depuis la mort de Nusrat Fateh Ali Khan en 1997, je me demande si le "ça va te plaire" n'est pas un peu trop enthousiaste !
J'ouvre le blister ou plutôt j'essaie d'ouvrir cette infamie en plastique qui résiste à tous les outils contondants dont je dispose et miracle, mes dents sont entières et je ne me suis pas coupé un doigt avec le couteau de boucher qui dans un essai ultime fut très efficace.
Pochette assez jolie avec un arbre en premier plan et une ville au fond, certainement des photos retravaillées avec les logiciels actuels pour rendre l'effet d'un dessin. Au dos de l'album, je lit la liste des titres dont une grosse partie est logiquement en hébreu. La caractéristique world ne s'acoquine t'elle pas facilement à un folklore revisité dans laquelle le mot jazz n'est là que pour intellectualiser l'ensemble ? J'ai un peu peur...
Je met la galette dans mon nouveau lecteur de cd car l'ancien avait décidé du jour au lendemain sans préavis de faire grève avec un bruit de claquements en guise de revendications et je laisse défiler les titres.
Mes craintes furent dissipées dès les premières minutes d'écoute: des thèmes, de l'improvisation de qualité, des arrangements, tout est là. Du jazz en version originale.
Le leader Yuval Amihai est à la guitare, la composition et l'arrangement, la section rythmique se compose de Gautier Garrigue à la batterie et Olivier Degabriele à la contrebasse. On retrouve aux saxophones Etienne Bouyer (critique album Oxymore ici) et Damien Fleau.
L'ensemble est très homogène et les musiciens de très bon niveau. Aucun des instrumentiste ne tire la couverture et le leader Yuval Amihai ne se met jamais en avant, il ne prend pas systématiquement les soli, l'exposition des thèmes est faite avec un son ouvert et brillant sans saturation.
Yuval Amihai Ensemble commence avec le dansant Rikud La Shalom, le ton est donné: des arrangements de cuivres ciselés,  un thème travaillé mais simple à retenir, des virtuoses aux chorus.
Après Kmo Yam et Aller Simple dont le solo de ténor me rappelle le son soufflé de Rollins sur A Night Has A Thousand Eyes, vient mon morceau préféré: Kadimuchka avec un solo parfait de sax soprano soutenu par une section rythmique effervescente. A ne manquer sous aucun prétexte.
Cher Mr Wiesel met en avant le travail d'harmonie du guitariste, il utilise 2 sopranos en même temps sur des accords dissonants ce qui est plus qu'aventureux en terme de justesse. Mais comme le scandent des personnalités pour une grande marque de cosmétique: "vous le valez bien" car sans les qualités techniques du duo de saxophonistes, le morceau aurait pu se transformer rapidement en concert de klaxons en rûte majeur...
Ma Avareh résonne comme un traditionnel arrangé pour laisser libre court aux improvisations des musiciens. Je serai curieux d'ailleurs de savoir s'il s'agit d'un traditionnel, n'hésitez pas à commenter...
Après Aviv dans lequel le guitariste fait à mon avis son meilleur solo et Shmuel, Yuval Amihai Ensemble se termine par Retour. Ce titre plus calme monte progressivement en puissance jusqu'à la reprise de la mélodie par le sax soprano et finit sur le son velouté de la guitare.
Il se dégage de ce premier album un sentiment d'humilité, d'apaisement, Yuval Amihai ne nous impose pas sa culture mais transmet son histoire avec passion. Le vécu et la technique du compositeur sont au service de la musique.
En 1997 j'avais éprouvé les mêmes sensations en écoutant un jeune trompettiste assez peu connu en France, c'était Roy Hargrove et son album Habana. Souhaitons à Amihai de connaître les mêmes succès que le talentueux trompettiste.
Note: 14/20
Ecoutez ici


samedi 24 août 2013

Comment appâter au flamant rose...

Rock
Je suis allongé sur la plage avec comme seul objectif de peaufiner mon bronzage. Je mate les postérieurs jouant à cache-cache avec les vagues, avec l'accessoire indispensable, j'ai nommé les lunettes de soleil avec verre miroir pour ne pas être vu par les propriétaires de ces jolis fessiers mais aussi par mes proches ! Pas vu, pas pris ! Mon esprit se laisse aller et je pense à tout et à rien, je suis bien, je commence à fredonner Wish You Were Here des Pink Floyd, "le Floyd" pour les connaisseurs... En fait j'entends Wish You Were Here, mais pas dans ma tête, un jeune de 15 ans viens d'empoigner sa guitare et entonne la célèbre chanson pour une groupie en maillot de bain. Il déraille un peu à la voix mais se débrouille pas trop mal, c'est sûr la jeune fille qui ne le quitte pas des yeux devrait être emballer avant la fin de la journée... Ceci me permet de vérifier encore une fois mon classement hiérarchique des musiciens les plus sexy: à savoir en premier le chanteur, ensuite le guitariste, le bassiste, le clavier et pour finir le batteur. Vous pensez que je divague mais pas du tout, prenons un exemple: U2 tout le monde connaît Bono, The Edge et leurs frasques mais les autres membres du groupe ? Le batteur en général est tellement caché qu'il a peu de chance de recevoir un soutien-gorge ou une petite culotte d'une fan. Donc là évidemment le chanteur guitariste sur plage ensoleillée, c'est carton plein !
En plus il a du goût car Wish You Were Here est une très bonne chanson et l'album du même nom fait partie de mon trio d'albums préférés des Floyd. A ce moment précis je me rends compte que je n'ai jamais fait de chronique d'un album des Floyd, donc je me vois obligé de réparer cette erreur immédiatement.

Trois périodes sont à distinguer dans la vie du groupe, la première avec Syd Barrett , la deuxième qui permettra au groupe de connaître son apogée, qui est ma préférée et la dernière marquée par l'absence de Waters.
Dans un premier temps la musique de Pink Floyd sera la référence du psychédélisme, ainsi The Piper At The Gates Of Dawn, et A Saucerful Of Secrets montrent la qualité des musiciens et surtout le terreau musical autour duquel ils créent, tel le dit le célèbre philosophe belge "toute la musique que j'aime, elle vient de là elle vient du blues".

Cette première période s'arrête avec la bande originale du film More qui pour moi est l'album fondateur du son Floyd, Syd s'est barré ( je l'aime bien celle-ci ;-), Gilmour est là et Waters n'a pas le melon.



La deuxième période est vénérée par tous les amateurs de rock, une kyrielle d'albums excellents et le dantesque Dark Side Of The Moon en point d'orgue.
Après Ummaguma, qui est un projet un peu spécifique puisque l'album est composé d'enregistrements live et de titres composés et interprétés par chaque membre du groupe avec, il faut bien le reconnaître peu de réussite, vient Atom Heart Mother en 1970.


L'album contient le titre éponyme de plus de 20 minutes dans lequel Pink Floyd s'est adjoint les services d'un orchestre symphonique mais aussi l'original Alan's Psychedelic Breakfast.

En 1971, sixième album, Meddle. 

Le Floyd sort la grosse artillerie et des titres comme One Of These Days et Echoes deviennent des tubes alors que leur format n'est pas du tout commun. Le morceau Seamus reste la blague de l'album puisqu'il s'agit d'un blues sur lequel chante un chien, vous remarquerez que le chien a tout de même un certain sens musical !

Après Obscured By Clouds qui est en fait la musique du film "la vallée" que le Floyd a sorti sous son nom à cause d'une embrouille avec le réalisateur du film, c'est le monument, l'album mythique:
Dark Side Of The Moon

L'album mérite d'être écouter dans son intégralité, le Floyd nous entraîne avec lui dans une histoire, une réflexion musicale. Money sera le tube de l'album et paradoxalement pour une chanson dénonçant le consumérisme, elle apportera l'or aux 4 membres du groupe... Tout a été dit sur cet album mais il y a une unité dans les chansons et les thèmes choisis qui est assez nouvelle pour le Floyd.

2 ans plus tard, en 1975 le Floyd sort un second album exceptionnel: Wish You Were Here


 Même si les critiques sont loin d'être unanimes, l'album connaît un succès immédiat. Le dyptique Shine On You Crazy Diamond est somptueux, Wish You Were Here magnifique et Have A Cigar cynique à souhait. Véritablement incontournable, là aussi écoutez l'album dans son intégralité, l'unité de l'album a été travaillée avec un enchaînement de morceaux très réussi.

Avec Animals, moins ambitieux que les deux précédent albums mais recelant une énergie rock indéniable, le Floyd change son fusil d'épaule et abandonne les atmosphères propres au rock progressif.

Les chansons sont plus offensives et l'usage de la talkbox - pédale de guitare avec un tuyau qui se met dans la bouche et permet de moduler le son en chantant - de la distorsion, ajoutent une dureté nouvelle pour le groupe.

1979 Pink Floyd sort un double album: The Wall. Véritable opéra rock, les musiciens vont au bout du concept album qu'ils écument depuis pas mal d'années. Cet album est un ovni, a classer au panthéon du rock, le Floyd est arrivé à la parfaite maîtrise de son art.

L'album est très varié et des titres comme Comfortably Numb, Run Like Hell, Another Brick In The Wall, vont continuer à inscrire le groupe dans la légende. Le virage amorcé avec Animals est consommé et l'ambiance dans lequel nous plonge l'enregistrement beaucoup plus en prise avec la réalité.
Cet album est aussi le symbole de la fin de Pink Floyd avec Roger Waters et le début des combat d'avocats...

En effet après la sortie de The Final Cut qui est vraiment décevant et n'aurait pas dû sortir avec Pink Floyd mais être enregistré par Waters avec d'autres musiciens, le bassiste quitte le groupe en 1985.

Mais Pink Floyd va renaître de ses cendres emmené par un Dave Gilmour et un Nick Mason inspiré et un Rick Wright de retour après avoir été évincé du groupe en 1979.
Cette troisième période est moins bonne que la deuxième mais les 2 albums qui vont sortir sont tout de même de qualité.


A Momentary Lapse Of Reason sort en 1987 et va faire renouer le groupe avec le succès. Les morceaux comme Learning To Fly, Dogs Of War, Sorrow, contribuent à rendre l'album populaire. On est loin de Dark Side Of The Moon, mais aussi de The Final Cut. L'album se rapproche de l'ambiance des premiers albums de la deuxième période.

En 1994 sort le dernier album studio de Pink Floyd intitulé The Division Bell. Les musiciens se sont affranchis de Roger Waters et ont transformé l'essai avec cet enregistrement vraiment réussi.

Le niveau est très élevé, des morceaux comme High Hopes, Marooned, peuvent être comparés aux meilleurs morceaux de la seconde période.

Roger Waters de son côté va sortir des albums solos qui n'auront pas le succès espéré, Amused To Death reste pour moi un bon album mais c'est bien le seul...

Pink Floyd est un groupe incontournable et sa discographie légendaire, mais mon trio de tête reste:
 1°/ Dark Side Of The Moon
 2°/ Wish You Were Here
 3°/ The Wall

Pour la petite histoire j'ai découvert Pink Floyd avec l'album Wish You Were Here lors d'une soirée en Allemagne, j'avais 13 ans et dès les premières notes mon esprit fut absorbé si bien que l'objectif premier de ma venue qui consistait à rouler des pelles à de charmantes teutonnes fut lamentablement raté...

L'intégralité des albums de Pink Floyd est sorti en remaster donc n'hésitez pas à acheter quelques bonnes galettes...

dimanche 28 juillet 2013

Anti Weight & Watchers

Rock
The Heavy, nous gratifie en 2012 de son troisième opus intitulé The Glorious Dead. Les britanniques au nombre de 4: Kelvin Swaby au chant, Dan Taylor à la guitare, Spencer Page à la basse et Chris Ellul à la batterie arrivent avec une certaine maestria a mélanger des riffs de rock des années 70 avec une section rythmique moderne, des touches de soul dans la voix et des cuivres typés brass band actuels. The Glorious Dead est un disque à ne pas louper, car la seule chose réellement lourde est la note de pochette à déplier au format A3... Le truc ringard et impossible à lire mais on ne peut pas leur en tenir rigueur car cela peut faire un objet culte pour les fans surtout que l'intégralité des textes est dessus.
Avec The Glorious Dead, The Heavy montrent leur maîtrise pour composer des tubes instantanés dans différents registres, que ce soit pop avec des titres comme Curse Me Good, Be Mine, Blood Dirt Love Stop, rock avec les chansons: Can't Play Dead, What Makes A Good Man ?, Just My Luck, Don't Say Nothing. The Heavy font cohabiter ces titres avec des morceaux rappelant les brass band tels que Dirty Dozen Brass Band sur The Lonesome Road, ou bien tout simplement inscrits dans le son actuel de la nouvelle orléans et d'artistes comme Trombone Shorty sur The Big Bad Wolf. Mention particulière pour le titre Same Ol', hymne conquérant qui peut dérouter les âmes sensibles.C'est ce genre de titre que les détracteurs de The Heavy peuvent brandir comme étendard car il faut bien reconnaître que la subtilité n'est pas de mise et on imagine facilement Same Ol' entonné par des milliers de spectateurs lors d'une finale de football. Mais ce titre est profondément rock n' roll donc j'approuve complètement en hochant de la tête en rythme !
Découverte vraiment intéressante, The Glorious Dead mérite le détour. Pas de véritable nouveauté, mais l'ensemble est bien composé et homogène, les titres s'enchaînent avec plaisir.
La "lourdeur" des gars du groupe va leur permettre de laisser une belle empreinte dans le rock actuel.
Note: 15/20
Ecoutez ici

dimanche 14 juillet 2013

Vous êtes bien urbain Al

Funk
Samedi 6 juillet, Limoges by night, festival urbain. Contrairement a ce que pourrait laisser présager le titre du festival, il ne s'agit pas d'un festival de politesse, mais de musique dite "urbaine". Le principe est assez fallacieux pour fourrer toutes les musiques possibles, je vois mal le rapport avec la ville que peuvent avoir un groupe de joueur de jembé, essayez de jouer en appartement et vous verrez a quel point l'amitié entre voisin peut-être sensible. Ainsi il y avait au programme dans les têtes d'affiche: Diziz la Peste, Féfé et pour finir le Earth Wind & Fire Experience featuring Al Mckay. C'est le dernier groupe qui nous intéresse, une formation avec 13 musiciens sur scène, des titres mythiques. Du groupe originel formé par Maurice White, batteur et chanteur, il ne reste que Al McKay, guitariste d'EWF durant près de 2 décennies. Le guitariste a formé son groupe et d'autres membres d'EWF dans les années 70 en ont formé un autre. Difficile de s'y retrouver puisque les deux groupes s'appellent Earth Wind & Fire !
Donc celui de Al McKay est passé à Limoges, le concert s'est déroulé en trois parties bien distinctes et de qualités inégales.
Tout d'abord la claque du premier morceau, un mur de son s'abat sur les jardins d'Orsay, avec force cuivres, chanteurs, claviers. Il faut bien quelques minutes pour arriver à discerner clairement les différents instrumentistes. Le son n'est pas bon, avec une dominance des aigües, chose inhabituelle dans les concerts où les basses couvrent souvent le reste du son. Une légère amélioration sur l'ensemble du concert mais point faible il faut bien le reconnaître de cette soirée.
Est-ce la cause du matériel, de l'ingénieur du son, de balances bâclées, ... aucune réponse claire, peut-être un peu des trois. L'autre point faible est l'absence de poursuite, mettant dans le noir le chanteur ou le soliste au plus mauvais moment.
Mais revenons aux musiciens qui donnent pendant 20 minutes un show assez bien huilé toujours conforme aux morceaux enregistrés, sans sortir des sentiers battus, le groove est là, l'ambiance aussi.
Les EWF Experience reprennent ensuite Sun Goddess, popularisé par Ramsey Lewis, ce morceaux fut écrit par Maurice White alors batteur de Lewis. Donc pas d'incongruité à avoir ce morceau dans la setlist. Le saxophoniste reprend dans les grandes lignes le solo du morceaux originel avec un  bon feeling.
Sun Goddess marque la fin de la première partie, la suivante est sous l'emblème de l'ennui, des morceaux sirupeux, des solos de sax ou ce dernier enchaîne les suraigus qui couplés avec le son renforcé dans le haut du spectre sonore vous démonte les tympans !
Il faudra attendre la fin de cette seconde partie pour retrouver le groove du début avec des morceaux comme Shining Star ou September.
Présentation du groupe et surtout de Al Mckay et ses dizaines de récompenses, le guitariste fait l'étonné et le chanteur lead enchaîne sur le money time avec présentation du cd et annonce de signatures d'autographes en fin de concert.
Troisième et dernière partie: le rappel qui répare la chute d'ambiance de la deuxième partie avec Fantasy, Boogie Wonderland et Let's Groove. Il faut dire que voir en live ces morceaux qui ont émaillés les pistes de danse des années 80 est plutôt plaisant et l'on ne peut s'empêcher d'esquisser quelques pas de danse en singeant le jeu de scène des chanteurs.
En conclusion Earth Wind & Fire Featuring Al Mckay est un spectacle familial, que je vous recommande. En espérant que vous bénéficierai d'un son digne de ce nom et d'une scène disposant de quelques poursuites.


lundi 1 juillet 2013

La mort vous va si bien !

Rock
Cette semaine nous revenons sur la mort de Mark Knopfler, membre fondateur de Dire Straits et sa carrière aux multiples tubes certifiés. En fait je vous rassure, le guitariste n'est pas mort physiquement mais artistiquement en même temps que son groupe, c'était en 1995. Depuis il a bien enregistré des albums en solo, mais la mayonnaise ne prend pas et a part quelques fans irréductibles, on est très loin du succès des années 80 avec Dire Straits.
Le succès de Dire Straits n'est pas anodin car le groupe nous a offert des galettes qui sont absolument incontournables et paradoxalement pondu aussi des titres miteux... Dire Straits a souvent été décrié par les amateurs de rock en grande partie a cause du jeu de guitare de Knopfler toujours clair et mélodique mais aussi à cause de certaines compositions vraiment orienté radio fm et sans grande consistance.
Comme le groupe n'arrive pas à rester constant sur ses enregistrements, je vous propose ma discographie sélective.
  

En 1978 les frères Knopfler frappent un grand coup avec leur 1er album sobrement intitulé du nom du groupe. Sur ce Dire Straits le tube interplanétaire Sultans Of Swing qui va permettre au groupe de vendre plusieurs millions d'exemplaires. Mais l'album recèle d'autres très bon titres beaucoup moins connu comme Down To The Waterline, Water Of Love et In The Gallery. Indispensable pour mieux comprendre la carrière de Dire Straits ce premier album, donne la recette du succès avec des solos de guitare assez techniques, un son clair de fender et une voix grave et posée.
Ecoutez Dire Straits 1er album


Après 2 albums plus convenus: Communiqué et Making Movies qui s'orientent plus sur des titres formatés pour la radio, Love Over Gold arrive en 1982. L'album est exceptionnel, les compositions de haut vol,  Telegraph Road renoue avec les morceaux composés en plusieurs mouvements, un peu comme en musique classique avec les différentes parties d'une symphonie que l'on désignait par leur tempo: allegro, adagio, presto, ... Ce style de morceaux rappelle les grandes heures du rock progressif, sans pour autant rivaliser avec les standards du genre ( albums Aqualung, Tarkus, Foxtrot, ...) Love Over Gold se poursuit avec un morceau du même acabit, simplement génial et dont les publicitaires vont s'emparer. Ces 2 morceaux auraient pu suffire, mais Mark Knopfler sans son frère parti depuis l'album précédent était sans doute énervé car il nous offre aussi une superbe ballade Love Over Gold, un peu datée et mièvre mais on est dans les années 80. Indispensable pour les 2 premiers morceaux, cet album est certainement celui qui prouve le mieux la qualité d'écriture que peut avoir Knopfler.
Ecoutez Love Over Gold



Brothers In Arms est le grand album de Dire Straits, tout a été dit depuis sa sortie au mitan des années 80. La pochette est aussi célèbre que le groupe, les invités prestigieux se sont donné rendez-vous que ce soit Sting pour Money For Nothing ou les Brecker Brothers sur You Latest Trick.
Brothers In Arms est l'album des records, 30 millions de copies écoulées, avec une locomotive: le tube Money For Nothing qui avec son clip fera le tour du monde grâce à MTV. Les synthétiseurs sont omniprésents que ce soit avec Walk Of Life, Ride Across The River ou Brothers In Arms. Cependant des morceaux comme So Far Away, The Man's Too Strong ramène le groupe sur le chemin d'un rock plus conventionnel. Le solo de Brothers In Arms reste pour moi un des plus grand de la guitare rock car il n'y a pas forcément un déluge de note mais le solo appuie le sens du texte par sa gravité et ce son si ample et présent. On a tous écouté un extrait de Brothers In Arms à la radio que ce soit Money For Nothing, So Far Away mais l'album mérite de s'assoir dans un bon vieux club face à ses enceintes et de l'écouter dans sa continuité pour saisir toutes les nuances de la personnalité du compositeur.
Ecoutez Brothers In Arms

  
Sorti après Love Over Gold, Alchemy est un album live d'une rare intensité, reprenant tous les standards du groupe, la qualité des musiciens ne peut qu'être approuvée. Dans ce concert Sultans Of Swing est un véritable moment de bravoure. Alchemy est certainement un des meilleurs album live des années 80.
Ecoutez Alchemy

Par la suite sortiront On Every Street et le live afférent On The Night qui donnera au groupe l'occasion de refaire une tournée mondiale. Mais le charme est rompu et Knopfler s'engage sur la pente d'une pop sirupeuse bien éloignée de ses prestigieux faits d'armes d'antan. Cependant cela permit à quelques lycéens dont je faisais partie de voir en live les plus grands morceaux de ce groupe hors norme dans un Bercy surchauffé par la performance de la première partie Was Not Was.

dimanche 16 juin 2013

Le jazz des copains

Jazz
Cela fait longtemps que je ne vous ai pas embêté avec du jazz. En plus Oxymore, troisième album d’Étienne Bouyer s'adresse à des oreilles plutôt affûtées. Sur cet enregistrement coécrit avec le pianiste Jean Baptiste Hadrot, la maîtrise de l'instrument est certaine. Alors évidemment le style est plus près des enregistrements du label ECM que de celui de Bluenote. Et là vous me tombez dessus en me disant "ouais tu nous disait que ECM c'était pas ta tasse de thé, patati, patata, ..." et vous auriez raison. Mais Oxymore est un peu spécial car je connais le saxophoniste, et là je vous entends penser tout bas (entendre penser les autres c'est très fort je sais): " vendu, c'est de la flagornerie, pouah, ..." je vous arrête tout de suite, je compte bien donner mon avis sans aucun préjugé et sans me soucier de l'amitié que j'ai avec Etienne.
Pour commencer le line up est un peu spécial, un saxophone soprano et un pianiste, tout de suite la peur d'un manque de section rythmique m'étreins, mais c'est sans compter sur le jeu en accord plaqué que prodigue Jean Baptiste Hadrot sur la majorité des morceaux. Donc le pari est réussi pour le duo sax piano, on peut remarquer une bonne prise de son du sax avec une petite faiblesse sur les médiums qui aurait pu être compensée par l'adjonction d'un autre micro. Pour le piano, la réverbération donne une couleur "mouillée" au son, certainement un parti pris mais je ne suis pas fan.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet, les compositions. Dans l'ensemble les deux compères s'entendent bien dans l'improvisation et cela donne de beaux moments de bravoure comme le solo de sax sur Elixir, le piano sur la ballade Marie et No Drink With You, ...etc...
Et c'est là ou les anciens voisins d’Étienne dans le 18éme à Paris auraient pu dire "Ouah putain l'enculé de bâtard de sa race" ce qui signifie: quels virtuoses, ils se débrouillent vraiment bien !
Oxymore trouve un intérêt particulier grâce à des morceaux comme Plage Blanche et sa deuxième partie ou les deux musiciens explosent littéralement sur un chorus d'anthologie. Avec Alix, le thème rappelle le premier album de Stefano Di Battista et ses morceaux qui deviennent vite intemporels grâce à leur simplicité. Enfin Jezerca est aussi remarquable par la montée en puissance de l'improvisation où la complicité des 2 musiciens ne fait aucun doute.
En fait le gros reproche sur Oxymore reste que la majorité des thèmes sont trop complexes, un bon thème doit pouvoir être chanter dès la première écoute or tel n'est pas le cas. Bien entendu on peut avoir une ou deux compositions plus fouillés sur un album, mais Oxymore aurait gagné en simplicité.
En conclusion on ne peut que saluer la virtuosité des deux compères, ainsi que leur engagement dans un jazz sans compromis, certifié sans chanteuse gnangnan... Oxymore mérite le détour et si vous voulez vous procurer le cd, contactez directement Étienne qui se fera une joie de vous l'envoyer.
Note: 11/20
Site du saxophoniste 



dimanche 9 juin 2013

Attention marche pas dans la blues

Blues
Gary Clark Jr sort fin 2012 l'album Blak And Blu qui fut précédé dans l'année par un Ep contenant les titres Bright Lights, Things Are Changing, Third Stone From The Sun. Le guitariste se présente comme héritier des plus grands que ce soit Stevie Ray Vaughan, Buddy Guy, BB King, ... Pour le jeu de guitare, le Junior n'est pas manchot, mais même s'il fut adoubé par Clapton lors du Crossroad Festival de 2010, rien de bien impressionnant dans son jeu. Les compositions allaient elles conforter le buzz autour de cet aficionado de la 6 cordes ou infirmer cet engouement ?
Le blues texan se cherche des idoles depuis toujours que ce soit les anciens comme Lightnin' Hopkins, Albert Collins, les plus modernes comme Jimmy Vaughan, Johnny Winter, et les contemporains comme ZZ Top ou Stevie Ray Vaughan. Mais il faut bien le dire rien de bien nouveau à l'horizon des années 2000.
Gary Clark Jr serait-il le fils prodigue tant attendu pour relever le défi du blues texan ?
Beaucoup d'attente pour ce Blak And Blu et au final un enregistrement qui ne restera pas dans les mémoires...
Blak And Blu est très eclectique, ainsi on passe du rythm and blues traditionnel avec Ain't Messin' Round, Travis County, Next Door Neighbor Blues, à de la soupe radiophonique avec le titre éponyme, The Life, You Saved Me, en passant par des morceaux véritablement rocks, dont l'ambiance est pompé à Hendrix: Numb, 3rd Stone From The Sun, ...
C'est le gros problème de l'album, il n'y a pas d'unité, Gary Clark Jr mange à tous les râteliers et au final on se demande si le guitariste a une quelconque personnalité. 
Les morceaux plus rocks sont sans conteste les plus réussis mais il manque l'originalité de la composition, l'emprunt à Hendrix pouvait être revisité or ici l'ambiance et la construction du morceau à la Jimi est plaqué sur quelques riffs de guitare sans grande envergure.
En conclusion Blak And Blu est décevant car il faut bien reconnaître que les attentes que j'avais dans ce guitariste étaient assez hautes. Oublions vite cet album, j'espère que l'adepte de la 6 cordes trouvera sa voie et nous livrera un enregistrement dans lequel il nous montre réellement sa nature...
Note: 10/20
Ecoutez ici 

 

jeudi 30 mai 2013

Pour épater la galerie

Rock
Pour la couverture de son deuxième album, le groupe Lafayette à choisi une photo de la chanteuse de cuir vêtue avec une perruque Marie Antoinette vissée sur le crâne. C'est une très bonne idée car Suzie White Pills mérite que nos oreilles s'ébaudissent devant la chanteuse. En effet le chant sur cet album est vraiment la signature du groupe et apporte cette fraîcheur sans laquelle certains titres passeraient aux oubliettes avant même d'être guillotinés. Il est impossible de ne pas penser à l'araignée noire de Skunk Anansie quand on voit le line up du groupe, pourtant Lafayette est beaucoup plus soft mais aussi plus soul.
Le premier morceau Smoke Through My Door, commence par un train de basse conduit par la chanteuse en mode voix grave, très année 60, le son est assez bon. On retrouve cette construction avec Roadworn où la basse est remplacée par un riff de guitare. Mais Suzie White Pills garde une âme actuelle grâce à des chansons plus Brit Pop comme Casablanca Pornstar, 5 Of Them In A Gang, Closer Moon.
Dommage en revanche le titre Plexibass qui ne décolle jamais, et la participation de Jose The Wasteman sur Beat Searchers qui à mon avis enlève de la qualité au morceau.
Suzie White Pills se termine par le magnifique Rick Is Here qui donne envie d'être amoureux et correspond à cette petite musique que vous ressentez quand vous la voyez ...
En conclusion Suzie White Pills s'écoute avec plaisir et donne envie de voir ces rockers sur scène en attendant un autre enregistrement qui nous réjouira certainement.
Note: 12/20
Ecoutez ici

lundi 13 mai 2013

Haaaaa la Californie

Pop rock
C'est enrubé que je bais fous parler cette semaine des Allah Las groupe californien, oui je sais rien d'original car depuis quelques temps c'est la Californie qui donne le tempo de la sono mondiale. Si ce n'est que sous le soleil californien je n'aurait peut-être pas attrapé ce gros rhube. Ce groupe refait vivre avec un certain brio le son des années 60 mais si l'on peut admirer la recherche du son vintage, et la maîtrise de la composition, au final on ressort de l'écoute de Allah Las sans réelle émotion. Ce premier album est bien fait mais ne restera pas dans les annales même s'il est agréable à écouter.
Après je souhaiterai que quelqu'un m'explique ce nom de groupe, Allah Las, les quatre sont-il lassés de la religion musulmane ou bien est ce qu'ils habitent à Los Angeles et qu'on les surnomment les dieux de L.A.?
Ce n'est pas important mais si quelqu'un connaît la réponse, je suis preneur !
Pas beaucoup d'émotion mais quelques morceaux sortent du lot, en effet: le stonien Tell Me, Long Journey qui termine l'album et Don't You Forget restent de bons titres.
En conclusion un album bien réalisé mais pour du rock, quelque soit l'époque, il faut sortir ses tripes, et c'est ce qui manque cruellement à ce premier album. Ce côté aseptisé va-t'il disparaître dans les prochains enregistrements, il faut le souhaiter.
Note: 11/20
Ecoutez ici
 

lundi 22 avril 2013

La révélation rock !

Rock
Attention, ça déménage, le rock n'est pas mort et Ty Segall avec l'album Twins nous offre une quinzaine de titres ou les guitares nous chatouillent les oreilles... Le jeune guitariste, chanteur, batteur, est prolixe car Twins est son troisième album studio de la seule année 2012. Sideman de groupes rock californien, c'est en 2008 qu'il entame sa carrière solo et enchaine les enregistrements. On ne peut qu'être admiratif devant une telle créativité car l'album est dans son ensemble d'un très bon niveau et même si le milieu de l'enregistrement avec les titres They Told Me Too et Love Fuzz paraît en retrait, l'énergie rock d'un You're The Doctor remet les pendules à l'heure.
Souvent comparée à Nirvana, la musique de Ty Segall présente pour moi une différence essentielle. En effet la musique de Kurt Cobain traduit tout le désarroi d'une société où le chômage des jeunes est un nouveau phénomène, où l'impression pour cette génération d'être laissée pour compte après le faste des années baby-boom domine. Cela donne dans l'ensemble une musique plus froide et complètement émancipée du blues et de la soul des groupes des années 70. Au contraire Ty Segall en tout cas sur l'album Twins mélange des riffs métalliques bien lourd à du chant et des mélodies assez peu éloignés des groupes rock des années 70.
Ainsi avec des titres comme Thank God For Sinners, The Hill, Who Are You, la musique de Segall est plus proche du rock britannique des années 90 représenté par des groupes comme Oasis assumant pleinement leur héritage du blues, rock voire soul des années 60-70.
A noter une chanson avec guitare acoustique qui est la seule réelle ballade de Twins: Gold on The Shore qui nous ramène implacablement à des morceaux de Led Zeppelin, The Who, Floyd, ...
Attention, ne vous méprenez pas Ty Segall n'est pas le fils de ce célèbre acteur psychologue Steven Segall, aussi doué pour le karaté et manchettes en tous genres que pour un certain éclectisme au niveau de ses vestes de costumes. D'ailleurs les notes de pochette de l'album sont inversement proportionnelles aux assortiments de tissus portés par Steven Segall, c'est à dire quasi nulles même si le cover art est plutôt réussi.
En conclusion, l'album Twins sera certainement un classique des années 2010 à 2020 et on regrettera sa diffusion assez confidentielle en Europe,ce qui entraîne un achat par internet obligatoire...
Note: 15/20
Site web de l'artiste

samedi 6 avril 2013

C'est l'heure du bilan

Rock
Un peu plus de 2 ans d'existence et mon compteur de messages postés a déjà dépassé 50, soit une moyenne de 25 posts par an , ce qui correspond à un disque ou plus commentés une semaine sur deux. Tout ça pour dire que je suis super raccord avec l'énoncé de mon blog mais aussi et surtout que si vous avez écoutez un peu mes conseils, vous commencez à avoir une bonne discothèque !!!

Donc pour fêter ces deux années à critiquer ou encenser des albums, rien de tel qu'un Celebration Day de Led Zeppelin. Ce disque a été enregistré en 2007 au stade O2 de Londres. L'album live est le graal du collectionneur de disque de rock, que ce soit un officiel ou les différents enregistrements pirates de plus ou moins bonne qualité. Ce live est particulier car c'est la reformation de Led Zeppelin en l'honneur de Ahmet Ertegün, celui qui les a signé sur sa maison de disque Atlantic Records, décédé un an plus tôt des suites d'une chute pendant un concert des stones.
Celebration Day existe en cd, cd+dvd ou blueray, c'est cette deuxième version que je vous recommande vivement pour voir Jimmy Page égrener ses notes magiques sur sa guitare, pendant que Robert Plant se déhanche comme un chat devant son micro.
L'avantage de cet album est de retrouver tous les tubes mythiques du groupe car la majorité des titres sont extraits des premiers albums de Led Zeppelin, qui sont assurément ceux ou la créativité et l'osmose entre les musiciens atteignaient leur paroxysme.
Le rock 'n roll connut un avant et un après Led Zeppelin, aujourd'hui encore leur influence sur des groupes comme Band Of Skulls, White Stripes, The Datsuns, ... est très importante.
Les morceaux comme Whole Lotta Love, Good Times Bad Times, In My Time Of Dying, n'ont rien à envier aux tubes rock du moment et par leur créativité sont intemporels.
Alors bien entendu les morceaux post album IV sont un peu en dessous à mon gout même s'ils sont aussi devenus des standards. Bonne surprise le blues Nobody's Fault But Mine, qui nous montre que les racines musicales de nos rockeurs restent le blues et le rock'n roll des années 50.
Vraiment un bon moment, du plaisir à écouter ces retraités qui arrivent encore à nous donner envie de faire du air guitar sur le solo de Stairway To Heaven, ou de chanter comme des dératés sur le fabuleux Black Dog.
Vous l'aurez compris, Celebration Day est un incontournable.
Note: 15/20
Ecoutez ici