Translate

dimanche 14 juillet 2013

Vous êtes bien urbain Al

Funk
Samedi 6 juillet, Limoges by night, festival urbain. Contrairement a ce que pourrait laisser présager le titre du festival, il ne s'agit pas d'un festival de politesse, mais de musique dite "urbaine". Le principe est assez fallacieux pour fourrer toutes les musiques possibles, je vois mal le rapport avec la ville que peuvent avoir un groupe de joueur de jembé, essayez de jouer en appartement et vous verrez a quel point l'amitié entre voisin peut-être sensible. Ainsi il y avait au programme dans les têtes d'affiche: Diziz la Peste, Féfé et pour finir le Earth Wind & Fire Experience featuring Al Mckay. C'est le dernier groupe qui nous intéresse, une formation avec 13 musiciens sur scène, des titres mythiques. Du groupe originel formé par Maurice White, batteur et chanteur, il ne reste que Al McKay, guitariste d'EWF durant près de 2 décennies. Le guitariste a formé son groupe et d'autres membres d'EWF dans les années 70 en ont formé un autre. Difficile de s'y retrouver puisque les deux groupes s'appellent Earth Wind & Fire !
Donc celui de Al McKay est passé à Limoges, le concert s'est déroulé en trois parties bien distinctes et de qualités inégales.
Tout d'abord la claque du premier morceau, un mur de son s'abat sur les jardins d'Orsay, avec force cuivres, chanteurs, claviers. Il faut bien quelques minutes pour arriver à discerner clairement les différents instrumentistes. Le son n'est pas bon, avec une dominance des aigües, chose inhabituelle dans les concerts où les basses couvrent souvent le reste du son. Une légère amélioration sur l'ensemble du concert mais point faible il faut bien le reconnaître de cette soirée.
Est-ce la cause du matériel, de l'ingénieur du son, de balances bâclées, ... aucune réponse claire, peut-être un peu des trois. L'autre point faible est l'absence de poursuite, mettant dans le noir le chanteur ou le soliste au plus mauvais moment.
Mais revenons aux musiciens qui donnent pendant 20 minutes un show assez bien huilé toujours conforme aux morceaux enregistrés, sans sortir des sentiers battus, le groove est là, l'ambiance aussi.
Les EWF Experience reprennent ensuite Sun Goddess, popularisé par Ramsey Lewis, ce morceaux fut écrit par Maurice White alors batteur de Lewis. Donc pas d'incongruité à avoir ce morceau dans la setlist. Le saxophoniste reprend dans les grandes lignes le solo du morceaux originel avec un  bon feeling.
Sun Goddess marque la fin de la première partie, la suivante est sous l'emblème de l'ennui, des morceaux sirupeux, des solos de sax ou ce dernier enchaîne les suraigus qui couplés avec le son renforcé dans le haut du spectre sonore vous démonte les tympans !
Il faudra attendre la fin de cette seconde partie pour retrouver le groove du début avec des morceaux comme Shining Star ou September.
Présentation du groupe et surtout de Al Mckay et ses dizaines de récompenses, le guitariste fait l'étonné et le chanteur lead enchaîne sur le money time avec présentation du cd et annonce de signatures d'autographes en fin de concert.
Troisième et dernière partie: le rappel qui répare la chute d'ambiance de la deuxième partie avec Fantasy, Boogie Wonderland et Let's Groove. Il faut dire que voir en live ces morceaux qui ont émaillés les pistes de danse des années 80 est plutôt plaisant et l'on ne peut s'empêcher d'esquisser quelques pas de danse en singeant le jeu de scène des chanteurs.
En conclusion Earth Wind & Fire Featuring Al Mckay est un spectacle familial, que je vous recommande. En espérant que vous bénéficierai d'un son digne de ce nom et d'une scène disposant de quelques poursuites.


Aucun commentaire: