Rock
Velociraptor est le quatrième album du groupe Kasabian et c'est le premier où le guitariste chanteur Sergio Pizzorno compose seul l'intégralité des morceaux. L'intérêt de ce groupe réside dans sa faculté a mélanger une bonne dose de rock avec des sons technos, issus des synthétiseurs analogiques qui ont fait la gloire des groupes prog rock comme Pink Floyd. Les différents enregistrements apportent leurs lots d'arrangements riches avec violons, cuivres et autres chœurs. C'est avec Empyre en 2006 que le groupe initie ces morceaux épiques où les arrangements viennent accentuer la dramaturgie des chansons pour nous faire vivre un véritable récit. En 2008 le groupe connaît le succès mondial avec son troisième album West Ryder Pauper Lunatic Asylum, reconnaissance méritée car des titres comme Fast Fuse, Underdog, Vlad The Impaler, sont vraiment bons et représentent bien le son du groupe. Cependant je trouve que les similitudes avec Empyre sont trop importantes, la production musicale s'améliore, les qualités d'arrangements aussi mais on retrouve l'ambiance d'Empyre sur l'ensemble de l'enregistrement. Vélociraptor sort fin 2011 et l'évolution est certaine, le chanteur Tom Meighan est beaucoup plus assuré, les morceaux plus techno voire dancefloor sont mieux intégrés dans la continuité de l'album. Est-ce l'apprentissage de la scène avec des centaines de concerts au compteur qui ont servi à créer cette assurance au sein du groupe ?
La pochette de l'album rappelle le design de celle des Red Hot Chili Peppers, avec ces quatre têtes et les couleurs rouge et noir sur fond blanc. Le groupe veut-il connaître la même gloire que ses valeureux prédécesseurs ?
Velociraptor s'ouvre sur le titre Let's Roll Just Like We Used To, après une intro à la trompette, le morceau est lancé, rythmé par un orchestre symphonique. Le côté soliste de la trompette est contrasté par le déchaînement de l'ensemble philharmonique sur le refrain.
Days Are Forgotten rappelle les titres comme Shoot The Runner de Empyre, ici ce sont les chœurs qui font la particularité de la chanson. De plus le solo de fin de morceau est chanté, curiosité que certains n'apprécieront pas forcément.
Goodbye Kiss est la ballade de l'album, bien faite, assez agréable à l'écoute, mais qui ne marquera pas les annales du rock par son originalité.
La Fée Verte, aprés son intro synthétique, donne un coup d'œil dans le rétro du côté des Beattles, référence incontournable pour tous bons sujets de sa majesté.
C'est à un rythme effréné que le morceau éponyme commence, l'objectif est clairement assumé, nous faire danser jusqu'a en perdre haleine !
Acid Turkish Bath voit le retour des violons et des ambiances cinématiques chères au groupe et qui marquent la différence de Kasabian avec les autres groupes actuels.
I Hear Voices est complètement techno, le riff est joué au synthé, la batterie électronique remplace de manière dommageable la chaleur des peaux frappées par un batteur de chair et d'os, morceau réellement décevant.
Re-Wired marque le retour du groupe à un rock teinté d'électro, son actuel avec un format radio stéréotypé, le morceau sera certainement le single de l'album. Les couplets sont vraiment plats, le refrain qui repose sur des breaks relève le niveau mais je ne suis pas convaincu.
Ambiance western pour Man Of Simple Pleasures, la sauce prend bien, le rythme différent des autres compositions, le son de guitare, le titre fonctionne.
Avec Switchblade Smiles, les programmations de vieux sons de claviers sont à la fête, le titre mets en avant les séquences plutôt que le chant. La guitare vient appuyer les claviers, pour donner le sel du titre. Cet enregistrement rappelle les morceaux de Chemical Brothers par l'utilisation de séquence de sons monophoniques.
Velociraptor s'achève sur Neon Noon, ballade éthérée avec l'usage de sons de claviers propres aux années 70.
En conclusion, l'album de Kasabian fait partie des bonnes productions de 2011, on sent la recherche permanente du groupe pour le saint graal du rock prog, j'ai nommé l'album concept.
En effet, depuis leur premier album Kasabian en 2004 qui était beaucoup moins basé sur la recherche d'ambiance, le groupe n'a eu de cesse de produire un album où l'unité, l'homogénéité seraient présentes. Velociraptor n'est pas encore un album concept, mais il marque une vrai rupture avec les deux précédents enregistrements par la diversité des ambiances proposées, des styles et de l'architecture propre à chaque morceau. Les sons technoïdes deviennent partie intégrante des chansons et mis à part I Hear Voices, le résultat est plutôt encourageant.
Pour finir si vous voulez découvrir Kasabian, mieux vaut s'orienter sur Empyre, en revanche si vous connaissez déjà le quatuor de Leicester, n'hésitez pas à écouter cet opus.
Note: 13/20
Ecoutez ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire