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samedi 29 septembre 2012
Crossfader addict
Electro pop
Rendu célèbre par le single Down The Road, le quatuor de deejays nantais nous propose son premier album Tetra en septembre 2012. Les champions du "turntablism", qui, pour simplifier est l'art de fabriquer un morceau avec des disques passés à la volée en y incluant des techniques de scratching, nous livrent un album de 14 titres qui est réellement plaisant à écouter. C'est un peu le chocolat avec le café, ou le parmesan sur les pâtes au beurre, de la gourmandise, du plaisir simple et joyeux. Car sur Tetra, la plupart des morceaux sont assez fun et punchy: Kings Season, Who Are You, Happy, Genius. Les musiciens piochent leurs sonorités et leurs beats dans les années 80: Together, Arcade,... mais peuvent aussi s'orienter sur des ambiances proche de la musique de film sur F.U.Y.A et The Cell. Les 4 nantais ont bénéficié de beaucoup de featuring plus ou moins bien réussis, Pigeon John sur Because Of You marque des points alors que Jay Jay Johanson sur Give Up The Ghost mérite le carton rouge.
Enfin, sur The Beat et Le Banquet, le scratch est célébré de manière virtuose, ce qui augure de belles prestations live. Un bémol sur les crédits de la pochette dans lesquels on ne voit que 20syl partout.
"other instruments by 20syl", "drum programming by 20syl", "choir & other instruments by 20syl", "album produced by 20syl", ... donc soit le dit 20syl court après les royalties, soit il dispose d'un égo surdimensionné. Le principe de groupe repose sur un équilibre précaire, ou chacun doit tirer son épingle du jeu. Si des 4 deejays, il y a une reconnaissance plus importante pour l'un d'entre eux, la vie de C2C pourrait bien être courte. En attendant de voir évoluer ce groupe, n'hésitez pas à écouter Tetra, qui n'est pas un album révolutionnaire mais qui fait du bien comme relire un bon vieux roman policier, ce n'est pas de la grande littérature mais le plaisir est là.
Note: 12/20
Ecoutez ici
samedi 22 septembre 2012
Sortez les mouchoirs (3)
Dernier message de cette trilogie consacrée à rendre hommage aux artistes qui ont disparus en 2012 et qui m'ont marqué par leur carrière artistique.
Donald Dunn
Ce bassiste est à lui seul un monument du rythm and blues, on ne compte plus ses participations à des albums, les groupes avec lesquels il a joué pendant plus de 50 ans. Mais c'est avec Booker T & The Mg's et plus tard les Blues Brothers qu'il va écrire quelques unes des plus belles pages du blues et de la soul. On ne peut pas citer Donald "Duck" Dunn sans son inséparable comparse Steve "the Colonel" Cropper. Dunn et le guitariste se connaissent de longue date, ils ont créé les Mar-Keys ensemble au tout début des années 60. Si le bassiste quitte l'aventure assez rapidement, lors de la formation par Cropper de Booker T & The Mg's, un groupe maison pour le label Stax, il rapplique assez rapidement. Ainsi si sur l'enregistrement le plus connu de Booker T Green Onions, Dunn n'est pas présent, c'est lui qui deviendra le bassiste attitré de la formation dès 1964.
Il faut bien comprendre que Booker T & The Mg's était avant tout un groupe d'accompagnement et de studio pour les stars du label Stax. Ils ont donc enregistré énormément d'albums sous le nom de star comme Otis Redding par exemple. Le directeur de Stax leur a permis aussi d'enregistrer nombre d'albums en leur nom dont certains sont aujourd'hui encore incontournables.
Hip Hug-Her est le premier gros succès de Booker T après le fameux Green Onions, l'album sort en 1967 et le titre éponyme se classe très rapidement dans les charts.
Ecoutez Hip Hug-Her
Mc Lemore Avenue est un album sorti en 1970, la pochette est un clin d’œil à celle des Beatles Abbey Road. Mais l'hommage ne s'arrête pas là car le groupe reprend des titres des Beatles sur l'ensemble de l'enregistrement.
Ecoutez McLemore Avenue
L'album Melting Pot est différent par la conception des morceaux. En effet l'improvisation est omniprésente et les thèmes sont moins faciles, on se rapproche d'un jeu jazz.
Ecoutez Melting Pot
Grâce au label Stax, le groupe de Booker T enregistra avec beaucoup d'artistes et Dunn pu participer à des albums mythiques:
Avec Albert King, le célèbre bluesman sur Born Under A Bad Sign et aussi Bill Withers sur l'album Just As I Am.
Ecoutez Born Under A Bad Sign
Ecoutez Just As I Am
Avec Wilson Pickett sur l'album In The Midnight Hour et le chanteur Eddie Floyd pour Knock On Wood.
Ecoutez Knock On Wood
Ecoutez Fathers And Sons
Avec Muddy Waters pour l'album Fathers & Sons, et avec beaucoup d'autres artistes mais la collaboration la plus importante en tant que sideman sera sur les enregistrements d'Otis Redding et les incontournables Pain In My Heart, Dock Of The Bay et Soul Album.
Ecoutez Dock Of The Bay
Ecoutez The Soul Album
A la fin des années 70, Dunn et Cropper sont engagés par Dan Akroyd et Jon Belushi pour assurer le line up des Blues Brothers à l'émission de télévision Saturday Night Live. Les 2 acteurs chanteurs sont là pour assurer des skteches musicaux. C'est en 1980 que le film Blue Brothers va faire connaître au monde entier le visage de Donald Dunn qui pour ce film joue son propre rôle. Mais les Blues Brothers ne vont pas s'arrêter là et vont enregistrer une dizaine d'album dont les bandes originales des deux films, en effet une suite Blues Brothers 2000 verra le jour.
Merci a Duck pour la fameuse ligne de basse de Everybody Needs Somebody qui me donne invariablement envie de bouger mon popotin et d'essayer de danser comme Akroyd et Belushi.
C'est la fin de cet hommage en trois épisodes merci à ces artistes d'exception d'avoir enrichi notre vie par leurs musiques inoubliables.
Donald Dunn
Ce bassiste est à lui seul un monument du rythm and blues, on ne compte plus ses participations à des albums, les groupes avec lesquels il a joué pendant plus de 50 ans. Mais c'est avec Booker T & The Mg's et plus tard les Blues Brothers qu'il va écrire quelques unes des plus belles pages du blues et de la soul. On ne peut pas citer Donald "Duck" Dunn sans son inséparable comparse Steve "the Colonel" Cropper. Dunn et le guitariste se connaissent de longue date, ils ont créé les Mar-Keys ensemble au tout début des années 60. Si le bassiste quitte l'aventure assez rapidement, lors de la formation par Cropper de Booker T & The Mg's, un groupe maison pour le label Stax, il rapplique assez rapidement. Ainsi si sur l'enregistrement le plus connu de Booker T Green Onions, Dunn n'est pas présent, c'est lui qui deviendra le bassiste attitré de la formation dès 1964.
Il faut bien comprendre que Booker T & The Mg's était avant tout un groupe d'accompagnement et de studio pour les stars du label Stax. Ils ont donc enregistré énormément d'albums sous le nom de star comme Otis Redding par exemple. Le directeur de Stax leur a permis aussi d'enregistrer nombre d'albums en leur nom dont certains sont aujourd'hui encore incontournables.
Hip Hug-Her est le premier gros succès de Booker T après le fameux Green Onions, l'album sort en 1967 et le titre éponyme se classe très rapidement dans les charts.
Ecoutez Hip Hug-Her
Mc Lemore Avenue est un album sorti en 1970, la pochette est un clin d’œil à celle des Beatles Abbey Road. Mais l'hommage ne s'arrête pas là car le groupe reprend des titres des Beatles sur l'ensemble de l'enregistrement.
Ecoutez McLemore Avenue
L'album Melting Pot est différent par la conception des morceaux. En effet l'improvisation est omniprésente et les thèmes sont moins faciles, on se rapproche d'un jeu jazz.
Ecoutez Melting Pot
Grâce au label Stax, le groupe de Booker T enregistra avec beaucoup d'artistes et Dunn pu participer à des albums mythiques:
Avec Albert King, le célèbre bluesman sur Born Under A Bad Sign et aussi Bill Withers sur l'album Just As I Am.
Ecoutez Born Under A Bad Sign
Ecoutez Just As I Am
Ecoutez Knock On Wood
Ecoutez Fathers And Sons
Avec Muddy Waters pour l'album Fathers & Sons, et avec beaucoup d'autres artistes mais la collaboration la plus importante en tant que sideman sera sur les enregistrements d'Otis Redding et les incontournables Pain In My Heart, Dock Of The Bay et Soul Album.
Ecoutez The Soul Album
A la fin des années 70, Dunn et Cropper sont engagés par Dan Akroyd et Jon Belushi pour assurer le line up des Blues Brothers à l'émission de télévision Saturday Night Live. Les 2 acteurs chanteurs sont là pour assurer des skteches musicaux. C'est en 1980 que le film Blue Brothers va faire connaître au monde entier le visage de Donald Dunn qui pour ce film joue son propre rôle. Mais les Blues Brothers ne vont pas s'arrêter là et vont enregistrer une dizaine d'album dont les bandes originales des deux films, en effet une suite Blues Brothers 2000 verra le jour.
Merci a Duck pour la fameuse ligne de basse de Everybody Needs Somebody qui me donne invariablement envie de bouger mon popotin et d'essayer de danser comme Akroyd et Belushi.

C'est la fin de cet hommage en trois épisodes merci à ces artistes d'exception d'avoir enrichi notre vie par leurs musiques inoubliables.
samedi 15 septembre 2012
Sortez les mouchoirs (2)
Adam Yauch
Bassiste et rappeur au sein des Beastie Boys, il décéda en mai de l'année 2012 des suites d'un cancer. Beastie Boys est un trio de rap formé de Yauch, Michael Diamond et Adam Horovitz. C'est certainement le groupe de rap le plus intéressant des 30 dernières années. Il faut savoir que le groupe avant de faire du rap était un groupe de punk hardcore, Horovitz le guitariste ne faisait pas encore partie de la bande. Ce n'est qu'après quelques années que le groupe se transforme en trio en intégrant le guitariste et change totalement de voie musicale pour faire du rap. Donc nous voilà avec Adam Yauch dit MCA, Michael Diamond dit Mike D et le guitariste Horovitz dit Ad-Rock. Mais les Beastie Boys ne singent pas les rappeurs de l'époque comme Grandmaster Flash, ils sont blancs et viennent de la scène punk de New York, ils arrivent avec leur bagage musical et leurs propres histoires. Ainsi leur musique n'est pas que basée sur des samples, les Boys jouent réellement sur scène, parlent de leur quotidien et ne s'invente pas une vie de bad boy des quartiers noir. Ils ajoutent leur culture punk avec soit une musique proche du métal comme sur leur premier album, soit une attitude montrant l'absence de limite par rapport aux règles établies.
Leur succès les porte jusqu'en 1989 avec l'album Paul's Boutique, cet enregistrement est beaucoup plus funky, les titres Shake Your Rump, Hey Ladies, ne manqueront pas de vous donner envie de bouger.
Six ans plus tard le trio sort son troisième album Check Your Head, certainement le plus musical. So What'cha Want est un véritable tube. Les percussions sont de la partie sur Lighten Up et les ambiances funk toujours présente, Pow. Cet album est vraiment bon, n'hésitez pas à le passer en boucle !
En 1998, Beastie Boys avec l'album Hello Nasty va connaître son plus grand succès commercial. Écoutez Intergalactic et pensez aux Daft Punk. Sur Dr Lee, PhD, Lee Perry nous gratifie de son phrasé si particulier. L'album fait aussi partie des incontournables des Beastie Boys grâce au tube Body Movin'.
Je ferai certainement une critique approfondie du dernier album Hot Sauce Comitee Part Two. Les Beastie Boys n'ont sorti que 8 albums studio mais il faut reconnaître qu'ils ont bouleversé les règles du rap. Même si le premier album est un véritable choc en regard de l'époque ou il est sorti, Check Your Head garde mes faveurs suivi de très près par Hello Nasty.
Ecoutez Licensed To Ill ici
Ecoutez Paul's Boutique ici
Ecoutez Check Your Head ici
Ecoutez Hello Nasty ici
... A Suivre ...
samedi 8 septembre 2012
Sortez les mouchoirs (1)
Cette semaine, un message un peu spécial, car je vais essayer de rendre hommage à quelques artistes qui sont malheureusement passés de vie à trépas durant cette année 2012.
Tout d'abord le clavier exceptionnel Jon Lord, le bassiste et chanteur Adam Yauch dit Mca, et le fameux bassiste Donald "Duck" Dunn.
Jon Lord
Clavier indestructible de Deep Purple, Jon Lord est certainement le plus célèbre musicien à jouer de l'orgue Hammond pour le rock. Présent dès la formation du groupe en 1968, il contribua au succès du groupe par des soli très mélodiques et qui n'ont rien à envier à des musiciens jazz. On peut le rapprocher par la qualité de ses improvisations à des claviers comme Manzarek chez les Doors. Mais le style de Deep Purple étant plus rock, le clavier avait vraiment fort à faire pour se faire entendre face à un Ritchie Blackmore et ses déferlantes de stratocaster. Il décida donc dès l'album In Rock en 1970 de brancher son orgue Hammond sur un ampli Marshall et utilisa des effets de distorsion pour pouvoir se rapprocher de la puissance et du son rock de la guitare électrique. L'ironie du sort voulu que Jim Marshall créateur de la société de fabrication d'amplificateur meurt quelques mois plus tôt...
La discographie de Deep Purple est importante car le groupe existe encore, cependant la formation a beaucoup évolué. En plus de 40 ans d'existence, il y eut plus de 7 formations, mais la plus célèbre reste la deuxième avec Ian Gillan au chant, Ritchie Blackmore à la guitare, Roger Glover à la basse, Ian Paice à la batterie et le défunt Jon Lord à l'orgue. Cette formation va entrer dans la légende en enregistrant deux albums incontournables et un live gargantuesque.
In Rock, quatrième album du groupe fera rentrer Deep Purple dans la légende. Speed King et Child In Time vont devenir des standards du groupe et les soli de Lord et Blackmore font le sel de cette musique dévastant tout sur son passage. Le blues à l'origine de l'influence musicale des instrumentistes est loin, le rock'n roll sans compromis, dur, vient de naître, les critiques le qualifieront de "hard rock".
Avec Machine Head en 1971, sixième album, c'est la consécration mondiale avec le titre Smoke On The Water qui demeure le plus connu du groupe. Mais l'album contient aussi Highway Star ou Lazy, qui sont des standards du groupe. La virtuosité des musiciens est alors à son zénith et les soli sont époustouflants, toute une génération de groupes de rock voire de métal va s'imprégner de cet album pour créer à son tour avec plus ou moins de bonheur des compositions hard rock.
Made In Japan est le premier disque live du groupe (hormis le Concerto de Jon Lord enregistré en 1969). Il fut enregistré en 1972 durant la tournée de l'album Machine Head au Japon. Cet album est absolument indispensable à tout rockeur mélomane. Made In Japan regroupe tous les titres qui ont construit la légende Deep Purple en situation live avec des soli extravagants. Le son n'est pas mauvais même si des différences de volume se font sentir sur certains morceaux. L'album lors de sa sortie a été affublé d'une légende. A l'écoute de Child In Time vers 9 minutes et 45 secondes, on perçoit un bruit ne provenant pas de la voix de Gillan ou d'un quelconque instrument. La rumeur folle qui fut lancée consistait à dire qu'un spectateur serait monté sur scène et se serait donné la mort en se tirant une balle dans la tête, le bruit du coup de feu étant enregistré sur l'album. Le côté sombre et mystique entourant le groupe ne fut que plus fort... Le bruit ne devait provenir que d'un ampli un peu bousculé, rien de bien méchant !
Le legs de Jon Lord n'est pas des moindre et nombre de musiciens amateurs useront leurs doigts en essayant de repiquer les fantastiques soli de l'organiste.
Ecoutez Deep Purple - In Rock
Ecoutez Deep Purple - Machine Head
Ecoutez Deep Purple - Made In Japan
... A SUIVRE ...
Tout d'abord le clavier exceptionnel Jon Lord, le bassiste et chanteur Adam Yauch dit Mca, et le fameux bassiste Donald "Duck" Dunn.
Jon Lord
Clavier indestructible de Deep Purple, Jon Lord est certainement le plus célèbre musicien à jouer de l'orgue Hammond pour le rock. Présent dès la formation du groupe en 1968, il contribua au succès du groupe par des soli très mélodiques et qui n'ont rien à envier à des musiciens jazz. On peut le rapprocher par la qualité de ses improvisations à des claviers comme Manzarek chez les Doors. Mais le style de Deep Purple étant plus rock, le clavier avait vraiment fort à faire pour se faire entendre face à un Ritchie Blackmore et ses déferlantes de stratocaster. Il décida donc dès l'album In Rock en 1970 de brancher son orgue Hammond sur un ampli Marshall et utilisa des effets de distorsion pour pouvoir se rapprocher de la puissance et du son rock de la guitare électrique. L'ironie du sort voulu que Jim Marshall créateur de la société de fabrication d'amplificateur meurt quelques mois plus tôt...
La discographie de Deep Purple est importante car le groupe existe encore, cependant la formation a beaucoup évolué. En plus de 40 ans d'existence, il y eut plus de 7 formations, mais la plus célèbre reste la deuxième avec Ian Gillan au chant, Ritchie Blackmore à la guitare, Roger Glover à la basse, Ian Paice à la batterie et le défunt Jon Lord à l'orgue. Cette formation va entrer dans la légende en enregistrant deux albums incontournables et un live gargantuesque.
In Rock, quatrième album du groupe fera rentrer Deep Purple dans la légende. Speed King et Child In Time vont devenir des standards du groupe et les soli de Lord et Blackmore font le sel de cette musique dévastant tout sur son passage. Le blues à l'origine de l'influence musicale des instrumentistes est loin, le rock'n roll sans compromis, dur, vient de naître, les critiques le qualifieront de "hard rock".
Avec Machine Head en 1971, sixième album, c'est la consécration mondiale avec le titre Smoke On The Water qui demeure le plus connu du groupe. Mais l'album contient aussi Highway Star ou Lazy, qui sont des standards du groupe. La virtuosité des musiciens est alors à son zénith et les soli sont époustouflants, toute une génération de groupes de rock voire de métal va s'imprégner de cet album pour créer à son tour avec plus ou moins de bonheur des compositions hard rock.
Made In Japan est le premier disque live du groupe (hormis le Concerto de Jon Lord enregistré en 1969). Il fut enregistré en 1972 durant la tournée de l'album Machine Head au Japon. Cet album est absolument indispensable à tout rockeur mélomane. Made In Japan regroupe tous les titres qui ont construit la légende Deep Purple en situation live avec des soli extravagants. Le son n'est pas mauvais même si des différences de volume se font sentir sur certains morceaux. L'album lors de sa sortie a été affublé d'une légende. A l'écoute de Child In Time vers 9 minutes et 45 secondes, on perçoit un bruit ne provenant pas de la voix de Gillan ou d'un quelconque instrument. La rumeur folle qui fut lancée consistait à dire qu'un spectateur serait monté sur scène et se serait donné la mort en se tirant une balle dans la tête, le bruit du coup de feu étant enregistré sur l'album. Le côté sombre et mystique entourant le groupe ne fut que plus fort... Le bruit ne devait provenir que d'un ampli un peu bousculé, rien de bien méchant !
Le legs de Jon Lord n'est pas des moindre et nombre de musiciens amateurs useront leurs doigts en essayant de repiquer les fantastiques soli de l'organiste.
Ecoutez Deep Purple - In Rock
Ecoutez Deep Purple - Machine Head
Ecoutez Deep Purple - Made In Japan
... A SUIVRE ...
lundi 3 septembre 2012
Jurassic Rock
Rock
Velociraptor est le quatrième album du groupe Kasabian et c'est le premier où le guitariste chanteur Sergio Pizzorno compose seul l'intégralité des morceaux. L'intérêt de ce groupe réside dans sa faculté a mélanger une bonne dose de rock avec des sons technos, issus des synthétiseurs analogiques qui ont fait la gloire des groupes prog rock comme Pink Floyd. Les différents enregistrements apportent leurs lots d'arrangements riches avec violons, cuivres et autres chœurs. C'est avec Empyre en 2006 que le groupe initie ces morceaux épiques où les arrangements viennent accentuer la dramaturgie des chansons pour nous faire vivre un véritable récit. En 2008 le groupe connaît le succès mondial avec son troisième album West Ryder Pauper Lunatic Asylum, reconnaissance méritée car des titres comme Fast Fuse, Underdog, Vlad The Impaler, sont vraiment bons et représentent bien le son du groupe. Cependant je trouve que les similitudes avec Empyre sont trop importantes, la production musicale s'améliore, les qualités d'arrangements aussi mais on retrouve l'ambiance d'Empyre sur l'ensemble de l'enregistrement. Vélociraptor sort fin 2011 et l'évolution est certaine, le chanteur Tom Meighan est beaucoup plus assuré, les morceaux plus techno voire dancefloor sont mieux intégrés dans la continuité de l'album. Est-ce l'apprentissage de la scène avec des centaines de concerts au compteur qui ont servi à créer cette assurance au sein du groupe ?
La pochette de l'album rappelle le design de celle des Red Hot Chili Peppers, avec ces quatre têtes et les couleurs rouge et noir sur fond blanc. Le groupe veut-il connaître la même gloire que ses valeureux prédécesseurs ?
Velociraptor s'ouvre sur le titre Let's Roll Just Like We Used To, après une intro à la trompette, le morceau est lancé, rythmé par un orchestre symphonique. Le côté soliste de la trompette est contrasté par le déchaînement de l'ensemble philharmonique sur le refrain.
Days Are Forgotten rappelle les titres comme Shoot The Runner de Empyre, ici ce sont les chœurs qui font la particularité de la chanson. De plus le solo de fin de morceau est chanté, curiosité que certains n'apprécieront pas forcément.
Goodbye Kiss est la ballade de l'album, bien faite, assez agréable à l'écoute, mais qui ne marquera pas les annales du rock par son originalité.
La Fée Verte, aprés son intro synthétique, donne un coup d'œil dans le rétro du côté des Beattles, référence incontournable pour tous bons sujets de sa majesté.
C'est à un rythme effréné que le morceau éponyme commence, l'objectif est clairement assumé, nous faire danser jusqu'a en perdre haleine !
Acid Turkish Bath voit le retour des violons et des ambiances cinématiques chères au groupe et qui marquent la différence de Kasabian avec les autres groupes actuels.
I Hear Voices est complètement techno, le riff est joué au synthé, la batterie électronique remplace de manière dommageable la chaleur des peaux frappées par un batteur de chair et d'os, morceau réellement décevant.
Re-Wired marque le retour du groupe à un rock teinté d'électro, son actuel avec un format radio stéréotypé, le morceau sera certainement le single de l'album. Les couplets sont vraiment plats, le refrain qui repose sur des breaks relève le niveau mais je ne suis pas convaincu.
Ambiance western pour Man Of Simple Pleasures, la sauce prend bien, le rythme différent des autres compositions, le son de guitare, le titre fonctionne.
Avec Switchblade Smiles, les programmations de vieux sons de claviers sont à la fête, le titre mets en avant les séquences plutôt que le chant. La guitare vient appuyer les claviers, pour donner le sel du titre. Cet enregistrement rappelle les morceaux de Chemical Brothers par l'utilisation de séquence de sons monophoniques.
Velociraptor s'achève sur Neon Noon, ballade éthérée avec l'usage de sons de claviers propres aux années 70.
En conclusion, l'album de Kasabian fait partie des bonnes productions de 2011, on sent la recherche permanente du groupe pour le saint graal du rock prog, j'ai nommé l'album concept.
En effet, depuis leur premier album Kasabian en 2004 qui était beaucoup moins basé sur la recherche d'ambiance, le groupe n'a eu de cesse de produire un album où l'unité, l'homogénéité seraient présentes. Velociraptor n'est pas encore un album concept, mais il marque une vrai rupture avec les deux précédents enregistrements par la diversité des ambiances proposées, des styles et de l'architecture propre à chaque morceau. Les sons technoïdes deviennent partie intégrante des chansons et mis à part I Hear Voices, le résultat est plutôt encourageant.
Pour finir si vous voulez découvrir Kasabian, mieux vaut s'orienter sur Empyre, en revanche si vous connaissez déjà le quatuor de Leicester, n'hésitez pas à écouter cet opus.
Note: 13/20
Ecoutez ici
Velociraptor est le quatrième album du groupe Kasabian et c'est le premier où le guitariste chanteur Sergio Pizzorno compose seul l'intégralité des morceaux. L'intérêt de ce groupe réside dans sa faculté a mélanger une bonne dose de rock avec des sons technos, issus des synthétiseurs analogiques qui ont fait la gloire des groupes prog rock comme Pink Floyd. Les différents enregistrements apportent leurs lots d'arrangements riches avec violons, cuivres et autres chœurs. C'est avec Empyre en 2006 que le groupe initie ces morceaux épiques où les arrangements viennent accentuer la dramaturgie des chansons pour nous faire vivre un véritable récit. En 2008 le groupe connaît le succès mondial avec son troisième album West Ryder Pauper Lunatic Asylum, reconnaissance méritée car des titres comme Fast Fuse, Underdog, Vlad The Impaler, sont vraiment bons et représentent bien le son du groupe. Cependant je trouve que les similitudes avec Empyre sont trop importantes, la production musicale s'améliore, les qualités d'arrangements aussi mais on retrouve l'ambiance d'Empyre sur l'ensemble de l'enregistrement. Vélociraptor sort fin 2011 et l'évolution est certaine, le chanteur Tom Meighan est beaucoup plus assuré, les morceaux plus techno voire dancefloor sont mieux intégrés dans la continuité de l'album. Est-ce l'apprentissage de la scène avec des centaines de concerts au compteur qui ont servi à créer cette assurance au sein du groupe ?
La pochette de l'album rappelle le design de celle des Red Hot Chili Peppers, avec ces quatre têtes et les couleurs rouge et noir sur fond blanc. Le groupe veut-il connaître la même gloire que ses valeureux prédécesseurs ?
Velociraptor s'ouvre sur le titre Let's Roll Just Like We Used To, après une intro à la trompette, le morceau est lancé, rythmé par un orchestre symphonique. Le côté soliste de la trompette est contrasté par le déchaînement de l'ensemble philharmonique sur le refrain.
Days Are Forgotten rappelle les titres comme Shoot The Runner de Empyre, ici ce sont les chœurs qui font la particularité de la chanson. De plus le solo de fin de morceau est chanté, curiosité que certains n'apprécieront pas forcément.
Goodbye Kiss est la ballade de l'album, bien faite, assez agréable à l'écoute, mais qui ne marquera pas les annales du rock par son originalité.
La Fée Verte, aprés son intro synthétique, donne un coup d'œil dans le rétro du côté des Beattles, référence incontournable pour tous bons sujets de sa majesté.
C'est à un rythme effréné que le morceau éponyme commence, l'objectif est clairement assumé, nous faire danser jusqu'a en perdre haleine !
Acid Turkish Bath voit le retour des violons et des ambiances cinématiques chères au groupe et qui marquent la différence de Kasabian avec les autres groupes actuels.
I Hear Voices est complètement techno, le riff est joué au synthé, la batterie électronique remplace de manière dommageable la chaleur des peaux frappées par un batteur de chair et d'os, morceau réellement décevant.
Re-Wired marque le retour du groupe à un rock teinté d'électro, son actuel avec un format radio stéréotypé, le morceau sera certainement le single de l'album. Les couplets sont vraiment plats, le refrain qui repose sur des breaks relève le niveau mais je ne suis pas convaincu.
Ambiance western pour Man Of Simple Pleasures, la sauce prend bien, le rythme différent des autres compositions, le son de guitare, le titre fonctionne.
Avec Switchblade Smiles, les programmations de vieux sons de claviers sont à la fête, le titre mets en avant les séquences plutôt que le chant. La guitare vient appuyer les claviers, pour donner le sel du titre. Cet enregistrement rappelle les morceaux de Chemical Brothers par l'utilisation de séquence de sons monophoniques.
Velociraptor s'achève sur Neon Noon, ballade éthérée avec l'usage de sons de claviers propres aux années 70.
En conclusion, l'album de Kasabian fait partie des bonnes productions de 2011, on sent la recherche permanente du groupe pour le saint graal du rock prog, j'ai nommé l'album concept.
En effet, depuis leur premier album Kasabian en 2004 qui était beaucoup moins basé sur la recherche d'ambiance, le groupe n'a eu de cesse de produire un album où l'unité, l'homogénéité seraient présentes. Velociraptor n'est pas encore un album concept, mais il marque une vrai rupture avec les deux précédents enregistrements par la diversité des ambiances proposées, des styles et de l'architecture propre à chaque morceau. Les sons technoïdes deviennent partie intégrante des chansons et mis à part I Hear Voices, le résultat est plutôt encourageant.
Pour finir si vous voulez découvrir Kasabian, mieux vaut s'orienter sur Empyre, en revanche si vous connaissez déjà le quatuor de Leicester, n'hésitez pas à écouter cet opus.
Note: 13/20
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