POP
1966, après le succès de Rubber Soul, les beatles sortent leur septième album: Revolver.
Cet album est certainement à mes yeux un des meilleurs et annonce l'arrivée du premier album concept de l'histoire musicale: Sgt Pepper Lonely Heart Club Band.
Avec Revolver, les Beatles font preuve d'une créativité débordante, et cela dans l'intégralité de la conception de l'album. Cela passe par la pochette de Voormann qui avec des collages et des portraits dessinés innove réellement par rapport aux disques des autres groupes où seule la photo des membres pouvait trôner. Ensuite les Beatles ont créé des techniques d'enregistrement avec la complicité des ingénieurs du son que nous utilisons encore aujourd'hui et pour finir certains morceaux sont conçus sans respecter les codes traditionnels.
Liberté, c'est le mot qui peut caractériser le mouvement émergent qui influence la musique des Beatles en 1966 : le psychédélisme.
Avant d'arriver à l'année psychédélique (1969) les Beatles frapperont un grand coup avec l'incontournable Sgt Pepper Lonely Heart Club Band. Mais cet enregistrement d'anthologie n'aurait sûrement pas existé sans les "bidouilles" des Fab Four sur Revolver. L'album s'ouvre sur Taxman morceau de George Harrison très punchy qui est un pamphlet contre l'imposition dans le système anglais. Ensuite avec Eleanor Rigby, les Beatles innovent dans un sens que l'on attendait pas, en effet, sur cette chanson aucun des Beatles ne joue d'un instrument, laissant place à un double quatuor à cordes enregistré de manière complètement nouvelle. L'ingénieur du son à réalisé une prise de proximité des cordes, ce qui à l'époque ne se faisait pas, on préférait enregistrer avec des micros disposé à une bonne distance pour capter l'ensemble. Ce procédé donne aux cordes une présence incroyable et l'on saisit les subtilités de jeux, ce qui rajoute de l'émotion à la chanson.
I'm Only Sleeping reste plus traditionnel dans sa forme, mais les solos sont enregistrés et passés à l'envers dans la chanson. C'est les influences indiennes de George Harrison qui s'entendent sur Love You To où le guitariste nous prouve sa dextérité au sitar.
La douceur est de rigueur sur Here There And Everywhere avec la justesse du travail des chœurs. Après un passage dans l'enfance avec Yellow Submarine qui connaîtra un vif succès, c'est le retour des guitares sur She Said She Said.
Good Day Sunshine et And Your Bird Sing sont assez classiques des compositions des Beatles.
Avec For No One, les Beatles trouvent dans le cor et le clavecin un instrumentarium adapté à la pop !
Doctor Robert est une chanson sur un docteur connu à New York pour prescrire des pilules du bonheur très facilement. Ensuite troisième composition de George Harrison sur cet album : I Want To Tell You , le travail des chœurs est très précis. Le rythm and blues s'invite sur Got To Get You Into My Life, l'arrangement des cuivres est particulièrement soigné. Pour terminer cet album d'anthologie, les Beatles nous livrent un Tomorrow Never Knows, entièrement psychédélique. On peut entendre dans la chanson des morceaux de compositions réenregistrés dans le morceau, le sample est né ...
En conclusion tout le monde connaît les Beatles mais plutôt que d'entendre ici ou là tel ou tel morceau, il est bon de prendre un album dans son ensemble. Grâce à Revolver, les Beatles ne sortent pas une "compil" de titres premiers aux charts mais un vrai travail de studio avec une recherche de nouvelles techniques sur pratiquement tous les morceaux. Cet album est un indispensable pour toute discothèque pop rock.
NOTE 18/20
Site: www.thebeatles.com/