Jazz
Je n'ai pas débauché trop tard, je vais pouvoir aller faire mon jogging. Alors qu'est ce que je vais écouter pour courir, du jazz, du rock, du funk, de la soul, ... Allez va pour le jazz, Menahan Street Band : Make The Road By Walking, pour moi ce sera plutôt Make The Road By Running ... Je chausse mes baskets et mes écouteurs, lecture aléatoire, c'est parti. Premier pâté de maison passé et la musique que j'écoute me rappelle vaguement quelque chose, ça se précise avec le riff de cuivre qui viens klaxonner le thème: Going The Distance, musique extraite de la bande originale du film Rocky. J'accélère, je m'imagine Rocky courant le long des quais de Philadelphie, tenir le rythme, allez au bout, ne rien lâcher, j'arrive au parc Thuillat. J'en peux plus, les titres s'enchaînent, et The Contender me semble lui aussi échappé du film ou Balboa supplie Adrienne, j'aurai envie de gueuler comme lui car le rythme soutenu me fais souffrir... Des litres de sueur plus tard, j'arrive au titre éponyme, là aussi un air de déjà vu, je chercherai de retour à la maison. Cette dernière se profile enfin, bercé par les arrangements ciselés de Thomas Brenneck, fondateur du Menahan Street Band. Je souffle, la cadence imposée par Sylvestre m'a littéralement anéantie ! Une douche et le repas passés, je cherche sur internet pourquoi Make The Road By Walking me dit quelque chose et la solution est simple, le thème sert de toile de fond au rap de Jay-z sur le titre Roc Boys. L'ensemble de l'album s'écoute sans réelle difficulté pour un novice du jazz, les arrangements sont très bien faits et les thèmes sont recherchés pour mettre en avant la musicalité. Mais on s'éloigne du jazz car l'improvisation ne fait pas ou peu partie de l'enregistrement ce qui est fort dommage car les musiciens ont certainement de grands talents d'improvisateurs. Cette absence de soli avec des arrangements léchés, me fait penser à une musique pour orchestre, interprétée par des lecteurs de musique, plus que des interprètes.
En conclusion, les thèmes sont bien composés et exposés par les musiciens mais on ne retrouve pas l'humanité et la virtuosité du jazz.
File under Orchestral ...
Note: 11/20 ( pour le thème de Rocky et la dépense de calorie)
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samedi 28 juillet 2012
samedi 21 juillet 2012
Un petit pour la route
Rock
Avant que des jurys d’émission de télé crochets ne trouvent extraordinaire la reprise de I Will Survive par tel ou tel candidat, en étant fasciné par "l'appropriation" de la chanson et la manière dont ils avaient su chanter ce titre disco funk de Gloria Gaynor, il y a eu Cake.
En effet le deuxième single extrait de l'album Fashion Nugget, I Will Survive, allait faire le tour du monde et propulser le groupe du chanteur John McCrea au devant de la scène rock internationale. Nous sommes en 1996 et Cake a déjà acquis ses lettres de noblesse avec le premier single de Fashion Nugget, The Distance et son riff de guitare imparable et reconnaissable par un moine tibétain. La reprise de la chanson déjà couronnée de succès de Gloria Gaynor est simplement magique, toute l'essence du groupe se trouve dans cette chanson qui pourtant n'est pas d'eux. Le chant nonchalant, toujours en arrière du temps, la guitare acoustique rythmique, la trompette avec cette sonorité si cuivrée tantôt jazzy, tantôt solennelle, la basse et sa régularité prodigieuse et la guitare électrique qui nous pond des riffs en contrechant là aussi souvent en arrière du temps. Ce titre est réellement mieux que l'original, et l'alchimie qui à opéré sur ce titre ne s'est pas reproduite pour l'autre cover de l'album: Perhaps, Perhaps, Perhaps. Fashion Nugget s'ouvre sur le troisième tube de l'album, Franck Sinatra qui correspond totalement à la marque de fabrique du groupe. On remarquera l'influence des Beatles sur des titres comme It's Coming Down ou sur l'excellent Italian Leather Sofa. On évitera consciencieusement l'écoute de la guimauve de l'album : She'll Come Back To Me pour ne pas perturber des oreilles qui n'auraient entendu que de la bonne musique. L'album se termine par un chant irlandais avec la trompette qui joue le thème. Bel hommage pour l'instrument qui apporte à Fashion Nugget ce son si particulier, ce rock si différent du mainstream toute guitare dehors.
Vous l'aurez compris cet album est un incontournable et pour la petite histoire, deux des musiciens du groupe partirent après la parution de cet album. Laissant le leader John McCrea face à un choix difficile, arrêter ou continuer le groupe.Il décida de continuer et aujourd'hui le groupe à enregistré 5 autres albums. On comprend mieux son implication dans I Will Survive, ...
Note: 15/20
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Avant que des jurys d’émission de télé crochets ne trouvent extraordinaire la reprise de I Will Survive par tel ou tel candidat, en étant fasciné par "l'appropriation" de la chanson et la manière dont ils avaient su chanter ce titre disco funk de Gloria Gaynor, il y a eu Cake.
En effet le deuxième single extrait de l'album Fashion Nugget, I Will Survive, allait faire le tour du monde et propulser le groupe du chanteur John McCrea au devant de la scène rock internationale. Nous sommes en 1996 et Cake a déjà acquis ses lettres de noblesse avec le premier single de Fashion Nugget, The Distance et son riff de guitare imparable et reconnaissable par un moine tibétain. La reprise de la chanson déjà couronnée de succès de Gloria Gaynor est simplement magique, toute l'essence du groupe se trouve dans cette chanson qui pourtant n'est pas d'eux. Le chant nonchalant, toujours en arrière du temps, la guitare acoustique rythmique, la trompette avec cette sonorité si cuivrée tantôt jazzy, tantôt solennelle, la basse et sa régularité prodigieuse et la guitare électrique qui nous pond des riffs en contrechant là aussi souvent en arrière du temps. Ce titre est réellement mieux que l'original, et l'alchimie qui à opéré sur ce titre ne s'est pas reproduite pour l'autre cover de l'album: Perhaps, Perhaps, Perhaps. Fashion Nugget s'ouvre sur le troisième tube de l'album, Franck Sinatra qui correspond totalement à la marque de fabrique du groupe. On remarquera l'influence des Beatles sur des titres comme It's Coming Down ou sur l'excellent Italian Leather Sofa. On évitera consciencieusement l'écoute de la guimauve de l'album : She'll Come Back To Me pour ne pas perturber des oreilles qui n'auraient entendu que de la bonne musique. L'album se termine par un chant irlandais avec la trompette qui joue le thème. Bel hommage pour l'instrument qui apporte à Fashion Nugget ce son si particulier, ce rock si différent du mainstream toute guitare dehors.
Vous l'aurez compris cet album est un incontournable et pour la petite histoire, deux des musiciens du groupe partirent après la parution de cet album. Laissant le leader John McCrea face à un choix difficile, arrêter ou continuer le groupe.Il décida de continuer et aujourd'hui le groupe à enregistré 5 autres albums. On comprend mieux son implication dans I Will Survive, ...
Note: 15/20
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samedi 14 juillet 2012
Tu peux pas avancer !
Soul
La voiture, l'après-midi pour aller voir un fournisseur, machinalement je mets la radio sur Nova. Après le teaser du Grand Mix qui vous plonge dans une perpétuelle déception car vous entendez 30 secondes d'un titre que vous aurez bien écouté en entier, le feu passe au rouge et je suis énervé car si la voiture qui me précède avait roulé normalement c'est à dire légèrement au dessus de la limitation de vitesse, on aurait pu passer. Mais mon esprit échafaudant de fabuleux stratagèmes pour passer toujours au vert dans n'importe quel endroit de la ville est perturbé par un flot de musique bien soul avec un lit de guitare électrique bien sixties. Mr Day viens de frapper à ma porte avec Food For Soul, premier single de l'album Dry Up In The Sun.
Mr Day est le nom du groupe mais aussi le nom de scène du chanteur lead Eric Duperray. Ces français d'origine lyonnaise, composent des chansons dans l'esprit soul de la fin des années 60. Le genre est bien défendu par les compositions du groupe avec le premier single: Food For Soul, Caveman, Head Down In The Water, Party Party. Le problème restera l'unité de l'album, on a l'impression qu'il y a trois ou quatre chanteurs sur l'album. Cela peut frôler le ridicule avec la voix sur le titre Right On ou Dry Up In The Sun copiant outrageusement et sans réel talent Prince ou Curtis Mayfield. D'ailleurs pour ce dernier, la reprise de son titre Queen Of The Minstrels ne me paraît pas être au niveau et n'apporte aucune innovation. Donc le chanteur qui est l'âme du groupe ne crée pas l'unité de l'album et les chansons de Dry Up In The Sun pourrait être une compilation de morceau soul de groupes différents. Si vous recherchait une exploration de la soul des années 60, mieux vaut écouter les maîtres de l'époque. Mr Day ne renouvelle pas le genre mais reste dans l'ambiance des albums Soul, on pourrait penser que c'est un professeur de musique qui transmet à ses élèves les plans qu'il à pu étudier chez les ténors du style.
A écouter pour se calmer à un feu rouge ...
Note: 09/20
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La voiture, l'après-midi pour aller voir un fournisseur, machinalement je mets la radio sur Nova. Après le teaser du Grand Mix qui vous plonge dans une perpétuelle déception car vous entendez 30 secondes d'un titre que vous aurez bien écouté en entier, le feu passe au rouge et je suis énervé car si la voiture qui me précède avait roulé normalement c'est à dire légèrement au dessus de la limitation de vitesse, on aurait pu passer. Mais mon esprit échafaudant de fabuleux stratagèmes pour passer toujours au vert dans n'importe quel endroit de la ville est perturbé par un flot de musique bien soul avec un lit de guitare électrique bien sixties. Mr Day viens de frapper à ma porte avec Food For Soul, premier single de l'album Dry Up In The Sun.
Mr Day est le nom du groupe mais aussi le nom de scène du chanteur lead Eric Duperray. Ces français d'origine lyonnaise, composent des chansons dans l'esprit soul de la fin des années 60. Le genre est bien défendu par les compositions du groupe avec le premier single: Food For Soul, Caveman, Head Down In The Water, Party Party. Le problème restera l'unité de l'album, on a l'impression qu'il y a trois ou quatre chanteurs sur l'album. Cela peut frôler le ridicule avec la voix sur le titre Right On ou Dry Up In The Sun copiant outrageusement et sans réel talent Prince ou Curtis Mayfield. D'ailleurs pour ce dernier, la reprise de son titre Queen Of The Minstrels ne me paraît pas être au niveau et n'apporte aucune innovation. Donc le chanteur qui est l'âme du groupe ne crée pas l'unité de l'album et les chansons de Dry Up In The Sun pourrait être une compilation de morceau soul de groupes différents. Si vous recherchait une exploration de la soul des années 60, mieux vaut écouter les maîtres de l'époque. Mr Day ne renouvelle pas le genre mais reste dans l'ambiance des albums Soul, on pourrait penser que c'est un professeur de musique qui transmet à ses élèves les plans qu'il à pu étudier chez les ténors du style.
A écouter pour se calmer à un feu rouge ...
Note: 09/20
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samedi 7 juillet 2012
En route pour la gloire
Rock
10 ans après la parution de leur premier album, The Big Come Up, the Black Keys nous gratifient d'un nouvel enregistrement El Camino. The Black Keys composé du batteur Patrick Carney et du chanteur guitariste Dan Auerbach sont très prolifiques, ils ont déjà enregistré 6 albums et le dernier en date Brother a dépassé le million d'exemplaires vendus, porté par le single Tighten Up. Produit là aussi par Danger Mouse et The Black Keys sous le label Nonesuch Records, l'innovation de El Camino est que Danger Mouse joue du clavier sur l'album. La recette de Brother a été suivie pour El Camino avec un tube incontournable Lonely Boy et son riff de guitare entêtant ainsi qu'en filigrane tout au long de l'album, un hommage marqué aux rock des années 70. Little Black Submarines fait référence explicitement à Stairway To Heaven de Led Zeppelin, que ce soit dans la construction du morceau ou dans les mélodies utilisées. De même sur Gold On The Ceiling, la rythmique à la guitare est un bon vieux riff de rock connu de tous les routards de la 6 cordes, là aussi les influences de Led Zeppelin ou des Who sont indéniables. El Camino est vraiment rock, des titres comme Money Maker, Run Right Back, Dead And Gone et Mind Eraser sont de très bonne facture et ne déméritent pas au regard de la production musicale actuelle. Malheureusement Sister, Hell Of A Season et Nova Baby, empruntent aux années 80 et ne correspondent plus aux influences rock du départ. La production musicale retrouve la modernité navrante d'un rock aseptisé, certainement plus prompt à passer en radio. Espérons que la voie prise sur ces quelques chansons dans lesquelles on retrouve la patte de Danger Mouse ne soit pas le futur des Black Keys. De producteur à clavier, il ne faudrait pas que Danger Mouse soit l'instigateur de la majorité des morceaux sinon le groupe risque de perdre un public attentif à l’âme des Black Keys.
Donc dans l'ensemble hormis quelques titres, l'album est plutôt réussi et saura vous faire passer de bon moments même après plusieurs écoutes. Ce n'est pas un incontournable mais bien un "must have" de l'année 2012.
Pour la petite histoire, El Camino signifie le chemin en espagnol et pour illustrer la pochette, rien de mieux qu'un bon vieux Chrysler Voyager. C'est au volant de ce type de véhicule que les Black Keys ont pris le chemin de la gloire en écumant les dates de tournées sur les routes de leur Amérique natale. Bien entendu l'histoire ne dit pas dans quel véhicule ils se déplacent aujourd'hui pour jouer à travers le monde.
Note: 13/20
Ecoutez ici à partir de la vidéo 16
10 ans après la parution de leur premier album, The Big Come Up, the Black Keys nous gratifient d'un nouvel enregistrement El Camino. The Black Keys composé du batteur Patrick Carney et du chanteur guitariste Dan Auerbach sont très prolifiques, ils ont déjà enregistré 6 albums et le dernier en date Brother a dépassé le million d'exemplaires vendus, porté par le single Tighten Up. Produit là aussi par Danger Mouse et The Black Keys sous le label Nonesuch Records, l'innovation de El Camino est que Danger Mouse joue du clavier sur l'album. La recette de Brother a été suivie pour El Camino avec un tube incontournable Lonely Boy et son riff de guitare entêtant ainsi qu'en filigrane tout au long de l'album, un hommage marqué aux rock des années 70. Little Black Submarines fait référence explicitement à Stairway To Heaven de Led Zeppelin, que ce soit dans la construction du morceau ou dans les mélodies utilisées. De même sur Gold On The Ceiling, la rythmique à la guitare est un bon vieux riff de rock connu de tous les routards de la 6 cordes, là aussi les influences de Led Zeppelin ou des Who sont indéniables. El Camino est vraiment rock, des titres comme Money Maker, Run Right Back, Dead And Gone et Mind Eraser sont de très bonne facture et ne déméritent pas au regard de la production musicale actuelle. Malheureusement Sister, Hell Of A Season et Nova Baby, empruntent aux années 80 et ne correspondent plus aux influences rock du départ. La production musicale retrouve la modernité navrante d'un rock aseptisé, certainement plus prompt à passer en radio. Espérons que la voie prise sur ces quelques chansons dans lesquelles on retrouve la patte de Danger Mouse ne soit pas le futur des Black Keys. De producteur à clavier, il ne faudrait pas que Danger Mouse soit l'instigateur de la majorité des morceaux sinon le groupe risque de perdre un public attentif à l’âme des Black Keys.
Donc dans l'ensemble hormis quelques titres, l'album est plutôt réussi et saura vous faire passer de bon moments même après plusieurs écoutes. Ce n'est pas un incontournable mais bien un "must have" de l'année 2012.
Pour la petite histoire, El Camino signifie le chemin en espagnol et pour illustrer la pochette, rien de mieux qu'un bon vieux Chrysler Voyager. C'est au volant de ce type de véhicule que les Black Keys ont pris le chemin de la gloire en écumant les dates de tournées sur les routes de leur Amérique natale. Bien entendu l'histoire ne dit pas dans quel véhicule ils se déplacent aujourd'hui pour jouer à travers le monde.
Note: 13/20
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