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samedi 26 mai 2012

World Music

Pop
Black Orpheus est le quatrième album de Keziah Jones. Ce nigérian connu le succès en 1992 avec la sortie de son album Blufunk Is A Fact !, tout le monde découvre à l'époque ce jeu de guitare si spéciale et cette voix aigüe sur le titre Rythm is love. L'artiste pour Black Orpheus retourne à l'origine de sa passion musicale et de ses origines personnelles avec l'influence des grands artistes de l'afrobeat tels que Féla Kuti et toute sa dynastie.
Des titres comme Kpafuca ou 72 kilos  sont sans nul doute directement inspiré de cette culture musicale. La sensibilité du chanteur est toujours à fleur de peau comme sur Beautifull Emilie ou Autumn Moon en duo avec Sarah-Ann Webb.
Cet album n'est pas exceptionnel mais le chanteur montre bien son virage à 180° pour intégrer dans sa musique son identité, son vécu.Quelques morceaux comme Afrosurrealism For The Ladies ou les morceaux typés Afrobeat sont intéressants. Agréable à écouter l'été en sirotant un mojito sur une terrasse ensoleillée, on en demandera pas plus à cet opus.
Note: 10/20
Ecoutez ici

samedi 19 mai 2012

La maturité n'est pas une question d'age

Jazz
Véritable révélation de la trompette, Ambrose Akinmusire nous livre un premier album When The Heart Emerges Glistening. Le trompettiste est un virtuose, et les diverses comparaisons avec Miles Davis fusent dès qu'un nouveau trompettiste jazz est découvert. Pourtant hormis le son qui sur certains morceaux peut se rapprocher du maître, on est assez loin de Miles. Ce dernier dans son jeu à toujours essayé de ne poser que la note nécessaire, la note ultime, pas un flot, une technique, non juste le son, 10 mesures et 3 notes mais quelles notes ! Ambrose Akinmusire est loin de cet esprit, la recherche est là plus la démonstration. Attention, il faut pour survivre dans ce monde du jazz être un technicien hors pair et pouvoir épater l'ensemble de la caste des producteurs pour rester dans un jazz dit traditionnel et ne pas se faire happer par le pseudo jazz commercial de Norah Jones et consœurs . Donc pour un premier album, le jeune trompettiste réussi à faire un jazz entier, sans concession commercial. Cependant, la démonstration technique est présente sur tous les morceaux et les thèmes sont torturés, impossible à se rappeler.
La jeune garde du jazz doit pour sortir du lot établir des "scores" mais sur cet album, c'est au détriment des thèmes et de la qualité de l'improvisation.
En conclusion cet album nous fais découvrir un artiste virtuose de la trompette mais pas encore de la composition.Il faut qu'il croise dame maturité pour nous livrer d'autres albums qui seront sans aucun doute magnifiques.
Note: 10/20
Ecoutez ici 

samedi 12 mai 2012

Pas si Little que ça


Rock
Non le trio rock n'est pas mort, les Little Barrie continuent de nous faire chanter et danser sur ce rock teinté de soul qui prend son origine dans les sixties. C'est le troisième album du groupe et il y a un changement dans le line up, le batteur s'appelle maintenant Virgil Howe. Ce nom vous dit peut-être quelque chose puisque son père n'est autre que le guitariste de Yes, j'ai nommé Steve Howe.
Ce troisième élément ajoute vraiment à l'album, Howe est d'une précision démoniaque et s'entend très bien avec le chanteur guitariste Barrie Cadogan. L'album est plus rock que les précédents, des titres comme Surf Hell, Now we're nowhere, Tip it over, Money in paper, nous embarque dans des contrées stoniennes.
Cet album mérite vraiment le détour, et si vous pouvez les voir en concert n'hésitez pas une seule seconde. Dans une salle quasi vide ces 3 musiciens nous ont joué l'intégralité de l'album avec une pêche incroyable, le guitariste à une telle aisance qu'on imagine que la guitare électrique n'est qu'un prolongement de son corps. Le batteur doit perdre entre 3 à 5 kg par concert tant il tape sur ces peaux, seul le bassiste reste impassible avec un petit rictus tout de même quand le patron Cadogan se plante sur un accord !
Très bon moment, mais vraiment dommage que la salle soit aussi vide, les musiciens ne nous ont pas gratifiés d'autres morceaux, se réservant sans doute pour le lendemain à Bordeaux.
En conclusion allez voir les groupes en concert, la musique est vivante et pour le rester il faut que le public soit toujours là.
Ce troisième album prend un véritable virage rock, le trio mérite de rejoindre le haut des charts, alors à vos porte-monnaie ...
Note: 15/20

samedi 5 mai 2012

Le very Big Mac


Le label de jazz Impulse a réédité des albums de grands jazzmen sur le principe de 2 albums sur un cd, un bon moyen de se faire une discothèque des grands du jazz à moindre coût.
McCoy Tyner est certainement le pianiste de jazz le plus intéressant des années bop, avec Inception son premier album en tant que leader, il signe un véritable chef d’œuvre. C'est un excellent pianiste, sideman de Coltrane, son improvisation reste toujours mélodique. Là ou cet enregistrement est important c'est que Tyner signe ici 4 des 6 titres de l'album. Les compositions sont toutes de très bonne qualité avec des structures nouvelles pour l'époque. Tyner nous prouve qu'il est un artiste complet, virtuose du piano, improvisateur brillant et compositeur de talent. A noter que Elvin Jones, batteur attitré de Coltrane est de la partie aussi, l'ombre du génial saxophoniste plane sur cet opus. L'inspiration des compositions est à n'en pas douter coltranienne, le pianiste jouant jusqu'en 1965 avec le saxophoniste.
Un album indispensable à tout amateur de jazz, et qui reste complètement intemporel.
Note: 18/20
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Le deuxième album du package Reaching Four est aussi un best seller de l'artiste, publié un an après Inception, le pianiste s'est entouré cette fois de Roy Haynes à la batterie et Henry Grimes à la contrebasse.
La magie du premier album due en partie à l'osmose de la partie rythmique du quartet de Coltrane est moins présente. Les musiciens sont toujours au top, mais le pianiste n'offre que deux compositions sur les six morceaux qui construisent l'album. Il faut reconnaître que le musicien publie deux albums par an, enregistre en tant que sideman pour d'autres artistes et doit en plus assurer un maximum de concerts. Il est certain que Tyner n'as pas le temps de composer autant de morceaux qu'il le voudrait. L'album s'ouvre sur une des deux compositions de McCoy Tyner: Reaching Fourth, à un rythme endiablé le pianiste nous emmène pour "atteindre ces quartes" qui sont un des principe du jazz modal dont Tyner est un des valeureux représentant et qui ont fait les plus belles années du label Blue Note. La deuxième composition est un blues : Blues Back, le pianiste nous montre sa maîtrise du blues, cette musique qui est la maîtresse du jazz depuis tant d'année ...
 Dans l'ensemble, l'album est vraiment bon a écouter mais n'arrive pas au niveau du chef-d’œuvre Inception.
Note: 16/20