Pop
The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads deviennent avec ce deuxième album studio intitulé Vampiric Way, les Bewitched Hands. C'est amusant de constater à quel point le choix du nom de groupe peut être important et comment certains groupes se sont plantés avec le problème de ne jamais pouvoir revenir en arrière car on ne change pas le nom avec lequel on a connu la gloire ! Ainsi les FFF s'en sont vraiment voulu d'avoir pris ce nom de scène, cet acronyme signifiant Fédération Française de Funk. Certes au début de leur carrière avec un album produit par Clinton (pas le joueur de saxophone et accessoirement de cigare à piston), la logique d'un funk punchy correspond au nom. Mais par la suite les singles qui connurent le succès étaient très éloignés du P-funk et le chanteur leader Marco Prince regretta ouvertement le choix de ce nom de scène qui ne correspondait plus du tout au public. On peut citer aussi le groupe dont le nom était 3 points d'exclamations qui selon le chanteur pouvaient être interprétés par n'importe quelle onomatopée ... Pas très marketing tout ça ! Pour les Bewitched Hands, le pari du nom le plus long et le plus casse-gueule à prononcer était entièrement réussi, mais quelques années après le début du groupe et différentes reformations, la fée marketing est venu enlever cet appendice tel le chirurgien enlevant avec sa sonde la graisse du ventre de la ménagère de plus de 50 ans.
Parlons maintenant de musique, ce deuxième album paru en 2012 nous livre quelques perles de pop, avec toujours cette présence du groupe. Chaque chanson vient du groupe, aucun des membres ne prend le dessus, les chœurs sont pour beaucoup dans ce sentiment d'unité.
La cover digne d'un film d'horreur, nous plante le décor, et le premier morceau Westminster avec son orgue d'abbaye nous entraîne à l'époque victorienne, où planqué dans une ruelle sombre, nous attend Jack l'éventreur, brrrrrrrrr , ....
Beaucoup plus pop le deuxième morceau Thank You, Goodbye, It's Over reste agréable a écouter même s'il ne casse pas les codes du genre.
50's Are Good est intéressant par le contraste entre le chant des couplets et celui du refrain, l'un étant posé et l'autre beaucoup plus rythmique.
Words Can Let You Down, est une ballade qui n'apporte rien de nouveau et le chant en douceur est un peu trop angélique pour mes oreilles élevées aux riffs acérés des guitar hero.
Un peu de reggae dub pour inspirer le morceau suivant Let Me, c'est plaisant et marque une pause sucrée dans l'album.
Ah! Ah! Ah! Ah! est mon morceau préféré de l'album, on se croirait dans le collège américain d'une série américaine, les cheerleaders se battent pour savoir laquelle aura les faveurs du quaterback, complètement adolescent. Cette chanson pourrait faire partie de la bande originale de Glee.
Après le assez convenu She Bewitched Me, le morceau Boss, commence avec une intro violemment copiée sur le Our House des Madness, mais cette incursion dans les années 80 ne sauvera pas le morceau qui semble bien pauvre en rapport à l'original.
Le très bon Modern Dance fait oublier le "patron" douteux et permet d'attaquer le Hard Love sans préjugé. Ce morceau bien exécuté est plaisant, mais c'est avec le morceau Vampiric Way que l'on retrouve ces chœurs qui s'enflamment et donnent envie de danser et chanter avec eux.
Le dernier morceaux The Laws Of Walls, typé année 80, là encore manque de pertinence avec une diction du chant qui sur les couplets peut prêter à sourire. Ce qui est dommage car on se laisse bien entrainer par le refrain et on a envie de chanter avec eux pour peut-être faire partie de cette unité, ce groupe qui à l'air si sympathique.
En conclusion, même si des morceaux ne sont pas au niveau de l'album, qu'il subsiste des erreurs dans les compositions de certains morceaux, l'écoute de Vampiric Way vous procurera de bons moments. A n'en pas douter le groupe rémois peut arroser de champagne la sortie de ce second album studio.
Note: 12/20
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